Paessler était bien dimensionnée pour les entreprises de taille intermédiaire mais elle était un peu limitée pour adresser les grands comptes, que ce soit sur le plan du licencing, des architectures ou du support », estime Nicolas Mazurier (photo), patron de By The Way, l’un des principaux partenaires de la marque en France.

En revanche, le nouveau modèle de licence est plus souple et plus scalable, juge-t-il. « Il nous permet de nous positionner sur des projets allant au-delà de 100.000 capteurs et de répondre aux besoins de de supervision à large spectre de clients tels que les opérateurs de télécommunication, les hôpitaux ou les entreprises de grande distribution  pour lesquels le modèle de licence historique de Paessler n’était pas adapté ». De fait, PRTG supportait 10.000 capteurs maximum par serveur. Si l’on voulait en superviser plus, il fallait souscrire plusieurs licences. Mais il n’était pas possible de consolider plusieurs serveurs sur une vue unique.

Avec PRTG Plus, Passler passe sur une formule d’abonnement avec une tarification au nombre de capteurs. Il est possible de multiplier les serveurs, de les concentrer ou de les distribuer sans impact sur le coût. Autre avantage : il est aisé de faire varier le nombre de capteurs à la hausse ou à la baisse. Une formule « simple et lisible », pour laquelle By The Way a beaucoup milité auprès de Paessler, et qui devrait doper ses revenus licences, anticipe son dirigeant.

Entreprise de 25 personnes spécialisée dans les projets d’infrastructures supervisées, By The Way travaille depuis sept ans avec l’offre de Paessler sur laquelle elle a développé une forte expertise. Une offre que By The Way apprécie pour son « support de nombreux standards du marché et équipements du marché, ses bonnes facultés de personnalisation, son utilisation exclusive de protocoles natifs (pas d’agents à déployer) et son support efficace ». Installée à Villeneuve d’Ascq, By The Way devrait terminer son exercice 2019 sur un chiffre d’affaires de près de 5 M€ en croissance de 40%.

En répondant aux besoins de mise à l’échelle des grandes entreprises, Paessler répond à une critique formulée par Gartner dans l’édition 2017 de son Quadrant magique consacré à la surveillance et aux diagnostics de la performance réseau. Gartner l’avait à l’époque classé dans le haut du carré des acteurs de niche, vantant la simplicité de mise en œuvre de son offre mais stigmatisant son offre inadaptée pour les grands comptes et sa capacité limitée à fournir les améliorations demandées par le marché. Paessler a disparu de la dernière édition de ce Quadrant magique (parue en février) probablement en raison de sa taille, Gartner ayant porté à 50 M$ le revenu nécessaire pour être référencé dans son étude.