Distancé par Axis dans le domaine en pleine croissance de la vidéo surveillance IP, Sony annonce son engagement pour l’établissement d’une norme et sort huit nouveaux modèles de caméras IP.
Même si ce secteur ne constitue pas son cœur de métier, Sony ambitionne ni plus ni moins que de devenir l’acteur de référence du marché de la caméra IP. Mais avec ses 13% de part de marché, le fabricant a encore du chemin à parcourir face aux 40% de son principal concurrent Axis. Pour rattraper son retard, il met les bouchées doubles.
D’abord en investissant dans l’établissement d’une norme pour simplifier l’intégration des produits de vidéosurveillance dans les outils de communication. « Chaque fabricant de caméra propose sa propre interface et aucune d’entre elles n’est compatible avec les autres, détaille Pierre-François Verbecque, chef produit vidéosurveillance chez Sony. Il fallait d’urgence simplifier ce domaine ». Sony a donc convié Axis et Bosch (autre prétendant à une position significative sur ce marché avec Samsung) à participer à sa réflexion. Une feuille de route devrait être produite courant août 2008. L’objectif est de définir des règles d’interface communes susceptibles d’être reprises par l’ensemble des acteurs du domaine.
Ensuite, en complétant son offre. Sony annonce ainsi la sortie de huit nouvelles caméras IP. Il met notamment sur le marché deux caméras IP mini-dôme mégapixel, les SNC-DM10 et la SNC-DM160. Sans être haut de gamme, ces caméras, dites « intelligentes » ont été conçues spécialement pour la surveillance nocturne. Elles bénéficient d’une sensibilité d’image améliorée, d’un caisson anti-vandalisme et même d’un système de chauffage (pour la DM160). « Nous avons voulu offrir un large choix de modèles pour toucher toutes les cibles », poursuit Pierre-François Verbecque. Mais s’il investit fortement dans l’IP, Sony tient toutefois à préciser qu’il n’abandonne pas le marché de l’analogique. Même si la technologie IP gagne du terrain, Pierre-François Verbecque estime qu’elle ne deviendra prépondérante par rapport à l’analogique qu’au mieux à partir de 2012.