Sony vient d’annoncer la suppression de 1.100 postes dans sa division téléphonie mobile. Ces suppressions s’ajoutent au 1.000 licenciements annoncés en septembre dernier dans cette entité qui pèse sur les
résultats du groupe.
L’objectif du constructeur japonais est de réduire de 28% les effectifs de la division d’ici mars 2016 et de les ramener à 5.000 salariés.
Ces suppressions de postes s’inscrivent dans une réorganisation plus vaste de la division. Le fabricant, qui anticipe une baisse des ventes dans la région Asie-Pacifique, a ainsi mis fin au développement de nouveaux smartphones destinés au marché chinois. Il a également réduit le nombre de modèles de sa gamme Xperia.
En redéployant ses efforts sur les marchés européen et, surtout, américain et en privilégiant les terminaux à forte marge, Sony a réussi à redresser les comptes de sa branche mobile au dernier trimestre (le troisième de son exercice décalé). La hausse du dollar par rapport au yen a également contribué au redressement. Le chiffre d’affaires a ainsi augmenté de 28,7% à 429 milliards de yens (3,22 milliards d’euros) pour un résultat opérationnel de 9,3 milliards de yens (69,40 millions d’euros). Au cours de la période 11,9 millions de smartphones ont été écoulés contre 10,7 millions d’exemplaires un an plus tôt.
Ce rétablissement n’empêchera cependant pas la branche d’afficher un déficit sur l’ensemble de l’exercice. Sony table ainsi sur une perte opérationnelle de 215 milliards de yens (1,61 milliard d’euros) pour un chiffre d’affaires de 1,32 billion de yens (9,89 milliards d’euros).
Les autres divisions (jeux vidéo, photo, musique…) dégageant chacune un résultat positif, le chiffre d’affaires global annuel est prévu à 8 billions de yens (59,73 milliards d’euros), pour un résultat opérationnel positif de 20 milliards de yens (149,35 millions d’euros).
Après déduction des taxes et soustraction des coûts divers, notamment ceux relatifs à la restructuration et à la sortie de l’activité PC, Sony devrait afficher au 31 mars prochain une perte nette de 170 milliards de yens (1,27 milliard d’euros).