Sous la pression de ses investisseur·se·s, le géant du CRM Salesforce va licencier encore plus de personnes que les 10.000 annoncées le mois passé.
Rappelons qu’en janvier dernier, Salesforce a annoncé un plan de restructuration drastique visant à supprimer 10% de ses effectifs, les rangs de l’entreprise étant passés de 35.000 en 2019 à plus de 70.000 l’année dernière. La pandémie de Covid-19 a profité à l’entreprise et, aujourd’hui, les investisseur·se·s à la recherche du rendement maximum annoncent que la fête est finie.
Third Point Capital est devenu le cinquième investisseur à déclarer son intérêt pour Salesforce la semaine dernière, après ValueAct de Mason Morfit, Inclusive Capital de Jeff Ubben, Third Point LLC de Dan Loeb et Elliott Management, qui ont fait surface en janvier.
Selon des documents consultés par Business Insider, Salesforce a placé l’augmentation de ses marges à plus de 30%, au-dessus de tout le reste.
Salesforce s’était déjà fixé pour objectif une marge d’exploitation de 25%, contre 20,4% actuellement. Toutefois, dans un rapport publié l’année dernière, la société d’analyse financière Starboard suggèrait que Salesforce devrait viser des marges d’exploitation de 31,7% pour se rapprocher de celles d’Oracle (43,3%) et Microsoft (46,6%).
« La croissance de nos marges est plus importante que la croissance des revenus », indique le plan stratégique. « De toute urgence, nous modifions notre structure de coûts en mettant en œuvre un programme de transformation, sous la supervision du conseil d’administration, axé sur l’exécution et la responsabilité afin de générer de solides améliorations de la marge d’exploitation et une croissance durable. »
Dans une analyse, la banque d’investissement William Blair a déclaré que les marges d’exploitation seraient plus importantes si l’entreprise lançait des réductions supplémentaires de ses effectifs. C’est oublier toutefois qu’une entreprise n’est rien sans ses talents humains.