Soutenu par la reprise économique mais bridé par un environnement incertain, le salaire des cadres enregistre une progression modérée de 2,2% selon le baromètre 2022 d’Expecra (Groupe Randstad). Toutefois, tous les secteurs ne sont pas logés à la même enseigne et le secteur IT, avec quatre fonctions représentées dans le top 10 des plus fortes progressions salariales, sort clairement du lot.
« Les métiers de l’IT voient leur rémunération dopée par une pénurie de talents sans précédent », expliquent les auteurs du rapport. « La recrudescence des cyberattaques fait de l’ingénieur sécurité une compétence aussi rare que recherchée, ce qui conduit à une progression de ses émoluments de +5,3%. Le salaire du responsable informatique, rouage de la digitalisation des entreprises, poursuit sa croissance à hauteur de +4,9%. Enfin, le chef de projet infrastructure, métier historique de l’IT, enregistre la plus belle évolution de la filière (+6,3%) devant le technicien d’étude télécom (+5,8%) ».
Alors que le salaire médian des cadres en 2022 s’établit à 48 930€, celui de chef de projet infrastructure le dépasse avec 49 460€. Il est de 47 090€ pour un responsable informatique, de 45 440€ pour un ingénieur sécurité et de 27 980€ pour un ingénieur télécom.
Selon Khaled Aoulaich, directeur général d’Expectra, l’écart qui se creuse entre l’offre et la demande devrait continuer de tirer le salaire des cadres vers le haut lors des prochaines négociations annuelles obligatoires (NAO). Toutefois dans le contexte actuel, tout ne se résume pas au salaire. « Si la rémunération reste la composante principale dans le choix d’une entreprise par un salarié, l’équilibre entre la vie personnelle et professionnelle, l’autonomie dans la gestion du temps de travail, la formation, la mobilité, le sens des missions proposées, sont autant de leviers sur lesquels les entreprises peuvent s’appuyer pour fidéliser leurs collaborateurs et attirer de nouveaux talents », rappelle-t-il.