La rémunération annuelle brute médiane (fixe + variable) des cadres a progressé en 2021 et s’établit au 31 décembre à 51 000 €, contre 50 000 € un an plus tôt, relève l’APEC dans son baromètre 2022. Les cadres des technologies et systèmes d’information sont légèrement mieux lotis avec un salaire médian de 52 000€. Parmi eux, la part des cadres augmentés est de 48% contre 46% pour l’ensemble des cadres.

La part des cadres ayant bénéficié d’une augmentation en 2021 a ainsi presque retrouvé son niveau d’avant crise, qui était de 48% en 2019 et de seulement 38% en 2020. La déception vient des inégalités salariales femmes-hommes avec un écart de 15% (54 000€ pour les hommes, 47 000€ pour les femmes), qui reste stable depuis plusieurs années. A profil et poste équivalent, l’écart de salaire se maintient autour de 7%.

Pour l’année 2022, l’Apec estime que la part de cadres augmentés pourrait atteindre un niveau historiquement élevé, dépassant le niveau record de 51% en 2018. En effet, interrogés en mai 2021, 41 % des cadres indiquaient avoir déjà perçu une augmentation depuis début 2022 et 18 % pensaient en percevoir une d’ici la fin de l’année.

Toutefois alors que l’inflation atteint ses plus hauts niveaux depuis 40 ans, ces augmentations restent souvent insuffisantes pour pallier la perte de pouvoir d’achat. L’insatisfaction sur les salaires grandit, de manière particulièrement sensible chez les cadres de moins de 35 ans. Dans cette classe d’âge, 29% se disaient en mai insatisfaits de leur salaire, un niveau en augmentation de 5 points en un an. C’est leur deuxième motif d’insatisfaction derrière les perspectives de carrière dans l’entreprise.

Attention donc au turnover, d’autant que comme le confirme l’Apec, la mobilité professionnelle reste le meilleur moyen de voir progresser sa rémunération. En 2021, 66% des cadres ayant changé directement d’entreprise ont été augmentés contre 42% seulement pour ceux restés à leur poste dans leur entreprise.