La dernière modification en date des conditions générales de vente de Sage relative à sa ligne de produits dits petites entreprises (ex-Apisoft) déclenche une nouvelle levée de boucliers de ses partenaires.

Dans un recommandé daté du 15 mars, l’éditeur a ainsi informé ces derniers qu’à compter du 1er avril, des majorations d’au minimum 25% seraient appliquées pour les rétablissements de contrat d’assistance et de maintenance. Même lors d’une première activation, une majoration de 25% pourra désormais être exigée passé un délai de 60 jours après l’acquisition de la licence.

Il s’agit pour l’éditeur de lutter contre les abus constatés de partenaires qui avaient pris l’habitude de résilier puis réactiver périodiquement certains contrats d’assistance afin de maximiser les remises auxquelles ils pouvaient prétendre sur la souscription desdits contrats. En s’y prenant bien, certains arrivaient même à ne payer qu’une fois sur deux la mise à jour annuelle pourtant dûment facturée à leurs clients, empochant ainsi la différence.

Reste que cette initiative a été mal accueillie, y compris par ceux qui ne versaient pas dans la combine. La liste de leurs récriminations tient en quatre points. Premier point : « plutôt que de pénaliser les comportements déviants, Sage devrait récompenser les partenaires qui jouent le jeu en renouvelant chaque année les contrats d’assistance et de maintenance de leurs clients », estime l’un d’eux.

Deuxième point : il faudrait que les mises à jour soient fiables. Or année après année, c’est le même scénario : la nouvelle version arrive sans réelle nouveauté fonctionnelle et tellement buguée que les clients renoncent à les installer.

Troisième point : l’initiative arrive alors que le marché est au plus mal, certains revendeurs annonçant des décroissances de l’ordre de 30 à 40% de leur activité. « Plutôt que de nous aider à vendre, Sage nous enfonce un peu plus la tête dans l’eau », poursuit notre partenaire.

Quatrième grief : le délai entre l’annonce de la mesure et son application empêche les partenaires d’informer leurs clients avant que les frais de majoration prennent effet. La politique du fait accompli en somme. Toutefois, certains clients en ont semble-t-il été informés en avance de phase… directement pas Sage. Des partenaires court-circuités par leur fournisseur : aux dires de ces derniers, ce cas de figure est de plus en plus fréquent ces dernières années chez Sage.