Le 1er août prochain, l’unité de reconditionnement informatique Gars (Global asset recovery services) d’IBM à Montpellier fermera ses portes après 55 ans d’activité. Quarante emplois sur les 120 que compte l’entité SSC (System Supply Chain) seront supprimés via un plan de départ volontaire. L’activité du Gars sera poursuivie sur le site de Poughkeepsie (Etat de New-York) aux Etats-Unis. A son apogée, le site de Montpellier comptait 3.300 personnes et employait de nombreux sous-traitants.
« Fin mars, nous étions 489. À la fin de l’année, avec les départs en préretraite et les 40 gars du Gars notamment, nous seront 400 », ont expliqué au Midi Libre les responsables syndicaux CGT Denis Gras et Éric Goudou. « Bien entendu, la direction nous dit de ne pas nous inquiéter. Nous sommes depuis quelque temps à une centaine de départs par an. Il n’y a pas d’embauche. On n’a plus accès à la pyramide des âges – la dernière visible, celle de 2018, montre qu’un grand nombre de salariés avaient alors entre 55 et 59 ans-. Avec ça, vous voulez faire tourner Montpellier ? Vous comprenez que l’on s’inquiète ! » Ils s’inquiètent d’autant plus que le bail du site montpelliérain n’est selon eux prolongé que de six mois en six mois.
Interrogée par nos confrères du Monde Informatique, la direction d’IBM a expliqué que le site était un centre européen dédié aux services et à l’innovation et que la présence de l’entreprise y était durable. Big Blue y a notamment ouvert un hub quantique en partenariat avec l’université de Montpellier et du Hub CSI (City Science Initiative) Europe.