Cinquante ans après l’installation d’IBM et vingt ans après celle de Dell, Montpellier accueille un nouvel acteur d’envergure du monde informatique : Computacenter.

La SSDI britannique confirme en effet l’implantation d’un centre de services d’infogérance et d’assistance à Pérols, à la périphérie de la capitale régionale du Languedoc-Roussillon, comme annoncé il y a six mois.

A la clé : la création de 300 emplois d’ici 2017, dont 140 dès le mois de juin prochain. En attendant de s’implanter dans un immeuble flambant neuf, situé à deux pas de l’aéroport, la société a installé ses 25 premières recrues dans les locaux de l’ancienne mairie de Montpellier. Le déménagement est prévu à la fin de ce mois.

Le groupe, qui dispose de 14 agences dans l’Hexagone, possède par ailleurs un centre de services international en Espagne. Celui-ci avait été dans un premier temps pressenti pour accueillir les nouveaux emplois. « Ces postes auraient pu être positionnés sur le site de Barcelone mais le groupe Computacenter a estimé stratégique de positionner les ressources en France, sur le site de Montpellier, pour plusieurs raisons », a indiqué à nos confrères de la Tribune Arnaud Lépinois, directeur des services managés de Computacenter France et responsable du nouveau site.

Parmi ces raisons se détache la volonté  » de proposer aux clients français un site de production industriel crédible et de réduire le risque sur l’activité francophone de Barcelone « .

En France, Montpellier était en compétition avec Toulouse et Bordeaux, la capitale de la région Aquitaine faisant également figure de favorite.
Finalement, Montpellier s’est révélée plus compétitive en termes de qualité et de capacité d’emplois.

L’Etat, le conseil régional et Montpellier Méditerranée Métropole ont soutenu financièrement cette implantation, le premier en versant une prime d’aménagement du territoire de 900.000 euros, les deux autres en apportant chacun 250.000 euros.

Computacenter, qui publiera ses résultats 2014 le 12 mars prochain, a réalisé en 2013 dans l’Hexagone un chiffre d’affaires de 565 millions d’euros et une perte de 8,6 millions d’euros. le groupe avait aussitôt annoncé la suppression de 236 postes. Un plan de réduction de l’emploi qui a un temps menacé le versement des aides promises par l’Etat, le conseil régional et Montpellier Métropole pour l’implantation de ce centre de services à Montpellier. Les pouvoirs publics ne voulaient pas être accusés de subventionner des suppressions d’emploi.