Les entreprises européennes dépensent 33,3 millions d’euros en services de cloud computing et 42% d’entre elles estiment que le cloud computing a été essentiel pour leurs initiatives d’innovation numérique au cours des deux dernières années. Cependant 30% de ces dépenses, soit environ 10 millions d’euros sont consacrées à des services inutilisés. C’est ce qui ressort d’une enquête européenne menée par Insight auprès de 1.000 entreprises européennes. Ces dernières attribuent ce gaspillage à la difficulté de déterminer les charges de travail les mieux adaptées pour les clouds publics, privés et hybrides (44%), à l’obstacle que constituent la planification et l’allocation d’un budget pour la consommation du cloud (39%) et au manque de visibilité concernant les services utilisés au niveau du centre de coûts, de la charge de travail et des applications (36%). « La technologie sous-utilisée est un problème depuis des décennies. Il n’est donc pas surprenant de voir le problème se propager au cloud. Cependant, en mettant en place les contrôles adéquats, les entreprises peuvent optimiser la consommation dans le cloud et s’assurer de ne payer que pour les services qu’elles utilisent », indique Wolfgang Ebermann, président d’Insight EMEA.

L’enquête a également souligné que les entreprises ont investi en moyenne 36,3 millions d’euros dans l’innovation numérique au cours des 24 derniers mois et prévoient d’investir 47,4 millions d’euros au cours des deux prochaines années. Sept personnes interrogées sur 10 considèrent  que l’informatique d’entreprise doit offrir des expériences comparables à celles du consommateur et qu’elles mettront l’accent sur la responsabilisation des employés en matière de technologie.

Le rapport de cette année souligne la nécessité de faire preuve de prudence en matière d’innovation numérique. En effet, 66% des entreprises (contre 57% en 2018) ont déclaré avoir le sentiment que l’informatique était vouée à l’échec car elle assumait une plus grande part de responsabilité dans les projets de transformation tout en assurant la maintenance opérationnelle. Cette tendance devrait s’intensifier si la responsabilité de l’innovation numérique n’est pas véritablement partagée au sein de l’entreprise. « Le rôle du DSI évolue clairement, passant de la gestion informatique à celle de partenaire commercial. Il est devenu l’agent de changement de transformation numérique et un membre essentiel du conseil d’administration. Cependant, le DSI et l’informatique ne peuvent être tenus pour seuls responsables de l’innovation numérique ; l’ensemble de l’entreprise a un rôle à jouer. Sans un large soutien de celle-ci et de la structure propriétaire, ils ne seront pas en mesure de réaliser leurs ambitions numériques. »