La CFE-CGC et la CGT appellent les 2.000 salarié·e·s de la division technologique d’Accenture (ATS) à débrayer en ce jeudi 5 octobre. Ce sera la première fois de toute l’histoire d’ATS en France.

En cause : le refus de la direction d’augmenter les bas salaires lors des négociations annuelles obligatoires de vendredi dernier, alors que l’inflation atteint les 5% en 2023 et que les résultats financiers de l’entreprise sont au beau fixe.

Les syndicats dénoncent « une politique salariale injuste pratiquée depuis plusieurs années par une entreprise en croissance au détriment des salariés qui perçoivent les salaires les plus bas, d’où une perte de leur pouvoir d’achat indépendamment du contexte inflationniste ».

La direction justifie sa position en invoquant un manque de visibilité macroéconomique pour 2024. Un argument difficile à avaler pour le personnel tandis qu’ATS revendique un chiffre d’affaires mondial de 16 milliards de dollars au dernier trimestre, soit +4% en glissement annuel, et des revenus annuels également en croissance de 4%, s’élevant à 64,1 milliards de dollars. En outre, la marge de la société reste à deux chiffres (13,7%) même si elle a légèrement baissé cette année.

De Paris à Toulouse, en passant par Angers, Brest et Nantes – et même de chez soi en cas de télétravail – les employé·e·s d’ATS dans l’Hexagone sont convié·e·s à lever le pied entre 11h00 et midi aujourd’hui. L’épicentre du rassemblement devrait être à Nantes où se trouve le centre de services technologiques du cabinet de conseil américain.

Le mouvement de grève pourrait avoir lieu en plusieurs temps, notamment le 13 octobre prochain, jour de mobilisation nationale contre l’austérité, pour les salaires et l’égalité femmes-hommes.