Les résultats d’Oracle sont jugés décevants par les analystes. Le titre a plongé de 4,2% à 47,20 dollars après-bourse.

A l’issue du 1er trimestre de l’exercice fiscal 2019, clos le 31 août, le chiffre d’affaires progresse d’un peu moins de 1% à 9,19 milliards de dollars  Wall Street s’attendait à 9,28 milliards de dollars. En revanche, le bénéfice net grimpe d’environ 6% à 2,27 milliards de dollars, soit 25% du chiffre d’affaires, contre 24% un an auparavant. Le bénéfice par action s’établit ainsi à 0,58 dollar. Hors éléments exceptionnels, il est de 0,71 dollar par action, ce qui est mieux que les prévisions des analystes qui tablaient sur 0,69 dollar.

En revanche, ces derniers sont déçus par les services cloud et le support des licences qui engrangent 6,61 milliards de dollars (+3,2%) alors qu’ils s’attendaient à 6,71 milliards de dollars. Le chiffre d’affaires des licences cloud et on-premise recule de 3% à 867 millions de dollars.

Comme on le voit, il est difficile de connaître la part exacte du cloud dans les résultats, l’éditeur ayant décidé au quatrième trimestre de son exercice 2018 de ne plus faire la scission. Une décision qui ne satisfait pas les analystes, ni les investisseurs. « Nous souhaitons comparer l’activité cloud d’Oracle à d’autres leaders du cloud qui ont récemment enregistré une forte croissance de cette activité… mais nous ne le pouvons pas faute de détails spécifiques », a ainsi expliqué à Reuters Daniel Morgan, gestionnaire de portefeuille de la banque d’investissement Synovus Trust. « C’est pour cela que tout le monde est frustré et que le titre baisse. » Dans sa présentation aux analystes, Safra Catz, la co-CEO a expliqué, sans plus de précisions, que le cloud représentait en fait 72% du chiffre d’affaires enregistré.

On notera en revanche que la vente de matériel progresse de 10% à 904 millions de dollars.

Pour le trimestre en cours, la société s’attend à une progression du chiffre d’affaires comprise entre 0% et 2% et à un bénéfice de 0,78 à 0,80 dollars par action, dont le point médian est conforme aux estimations des analystes.