Mis en place en 2009 par le gouvernement pour expérimenter la faisabilité d’une diminution de l’exposition aux ondes des antennes relais, le Grenelle des ondes s’est réuni le 9 juin dernier.

 

A cette occasion, les opérateurs mobiles ont présenté un scénario de tests. Ce dernier vient d’être jugé non satisfaisant par les maires des grandes villes qui accueillent les expérimentations effectuées sur le terrain, notamment Brest, Cannes, Grenoble et Paris

« Leur scénario repose sur des modifications réseaux insuffisantes et ne s’accompagne d’aucune mesure à l’intérieur des lieux de vie. Cette proposition n’est pas acceptable », explique l’association des Maires de Grandes Villes de France, dans un communiqué signé de son président, Michel Destot, député-maire (PS) de Grenoble.

L’élu et ses collègues reprochent aux opérateurs d’être juge et partie et de réaliser des études tronquées. Il souhaitent désormais que ces expérimentations soient réalisées sous le contrôle d’organismes scientifiques neutres et prennent en compte les réseaux 3G et plus seulement les réseaux 2G comme c’est le cas actuellement. Ils demandent par ailleurs à ce que l’expérience soit élargie à des communes représentatives des différents types de configuration urbaine (dense, moins dense, immeubles de grande hauteur…) et que des mesures de qualité de service soient réalisées chez l’habitant, en particulier dans les étages.

L’AMGVF souhaite enfin que l’État  décharge les opérateurs mobiles de leurs responsabilités afin que ces expérimentations puissent s’effectuer dans un cadre juridique sécurisé. « On demande aux opérateurs de mener une expérimentation qui peut aboutir sur une réduction de la puissance d’émission mais on leur demande également d’apporter une qualité de services optimum, ce qui n’est pas très sérieux

Récemment, l’Organisation Mondiale de la Santé avait classé les champs électromagnétiques des téléphones portables comme « peut-être cancérigène » pour l’homme. Le président du groupe de travail de l’OMS qui s’est penché sur le problème, le Dr Jonathan Samet de l’université de Californie, avait expliqué que ce classement était basé sur des études épidémiologiques démontrant un risque accru de gliome (un type de cancer du cerveau) associé avec l’usage du téléphone mobile.