Confronté au déclin structurel du marché de l’impression depuis sept ans, Oki change de stratégie. Soucieux de retrouver un peu de rentabilité, le constructeur japonais a pris la décision de se retirer du marché de l’impression bureautique et de se concentrer sur un certain nombre de marchés verticaux.

Au cours de l’exercice qui démarre le 1er avril, la marque va donc arrêter la plupart de ses gammes d’imprimantes et de multifonctions à vocation bureautique pour se consacrer à ses solutions matricielles et arts graphiques considérées comme plus lucratives et répondant à des besoins et applications métiers.

Le constructeur va notamment se concentrer sur ses gammes transfert à chaud, étiquettes et cinq couleurs pour adresser les métiers du retail, les fabricants de produits artisanaux, les commerçants, les laboratoires, les hôtel-restaurants, les kiosques d’impression rapide, les horticulteurs…

Sa dernière née, la C650, illustre bien cette attention portée aux applications métiers. Il s’agit d’une solution d’impression couleur de production capable d’imprimer des bannières au format A4 pouvant atteindre 1m32. La C650 se caractérise par sa compacité, son adaptabilité aux petits espaces contraints, sa performance (35 ppm), sa définition pro (1200 dpi) et sa capacité à gérer un grand nombre de supports (grammages élevés, polyester…) qui en font une solution adaptée à l’impression de signalétiques pour tous les lieux d’accueil.

Cette stratégie de verticalisation devrait se traduire par un recul de 30 à 40% de son chiffre d’affaires à l’issue de l’exercice 2021 et par une diminution de 60 à 70% de ses volumes. Ce qui ne manquera pas d’impacter les équipes en interne – un plan de restructuration est en cours – et le réseau de distribution.

Le constructeur a déjà entamé un travail de reclassification de ses partenaires l’été dernier. Un travail qui s’est traduit par la reconduction de seulement 30% de ses partenaires sous contrat, confie Daniel Morassut, vice-président Europe du Sud d’Oki (photo). Les partenaires dont le contrat n’a pas été renouvelé continuent bien-entendu de pouvoir commander mais sont désormais gérés par les grossistes.

Le nombre des grossistes est lui aussi appelé à diminuer, la marque ayant prévu d’arrêter progressivement ses relations avec certains de ses partenaires historiques tels que PCA ou Copymix, orientés bureauticiens et coût à la page. Tech Data, Ingram Micro et Also conservent en revanche leur contrat de distribution.