Keyrus, spécialiste de la data et du digital, se prépare à mettre fin à son aventure boursière. Un long parcours puisque l’action avait été introduite sur Euronext Growth en 2000. Début juin, le groupe a signé un protocole d’investissement, par lequel le fondateur Eric Cohen s’est allié à des managers du groupe et BNP Paribas pour créer un concert (via la société K Eagle Management créée pour l’opération) détenant plus de 60% du capital. Le franchissement du seuil réglementaire de 30% conduit à procéder au dépôt d’un projet d’offre publique d’achat simplifié (OPAS), première étape vers l’offre de retrait.

Pour expliquer son choix, le groupe rappelle qu’il s’est fortement développé à l’international, sans avoir eu à faire appel au marché depuis 2008 et sans qu’il entende le faire pour financer son développement futur. Il constate que la liquidité de son titre est limitée et que les contraintes réglementaires ainsi que les coûts liés à la cotation pèsent de plus en plus lourd. Dans ce contexte, l’OPAS et la procédure de retrait obligatoire qui doit la suivre visent à permettre « aux équipes de direction de la Société de se concentrer sur la stratégie et le développement du Groupe. »

L’OPAS a été proposée à 7 euros par action, soit une prime de 58,7% par rapport au cours de clôture la veille du lancement. Pour rappel, le seuil de 90% du capital doit être franchi pour procéder à la mise en œuvre de l’offre de retrait.

Sur son exercice 2022, Keyrus a enregistré un chiffre d’affaires de 351,9 M€ en croissance organique de 14% et un résultat net de 5,1 M€. Sa capitalisation au moment de l’OPAS approchait 120 M€.