Après dix années de contraction du marché, les opérateurs télécoms français ont retrouvé le chemin de la croissance en 2021. Selon les derniers chiffres de l’Arcep, le régulateur du secteur, leurs revenus ont atteint 9 milliards d’euros au troisième trimestre, en progression de 1,9% d’une année sur l’autre. Un troisième trimestre consécutif dans le vert après 1,8% de hausse au premier et 3,5% au second.
Les opérateurs avaient bouclé l’année 2020 sur une baisse de 0,5% avec 35 milliards de revenus. Déjà fragilisés par la guerre tarifaire sur les forfaits mobiles et internet, ils avaient encaissé les effets de la crise sanitaire, de la fermeture des points de vente à l’effondrement des revenus de roaming. En 2021 l’effet a joué en sens inverse. La hausse de 80% des revenus de roaming participe ainsi pour un point à la croissance du revenu des services mobiles au troisième trimestre.
Mais au-delà du rebond technique, les opérateurs bénéficient de la bonne orientation de leurs deux grandes activités. A commencer par les services mobiles qui progressent de 4,6% à 3,5 milliards d’euros au troisième trimestre, après une hausse de 4,9% au second. 9 mois après le début de sa commercialisation, la 5G totalise 1,6 million d’utilisateurs. La part est encore minime comparée aux 64,3 millions de clients 4G. Mais le chiffre a doublé d’un trimestre sur l’autre, ce qui apporte un regain de valeur aux opérateurs.
Les services fixes enregistrent une croissance de 0,6% à 4,1 milliards d’euros. C’est la sixième hausse trimestrielle consécutive grâce à la progression continue du nombre d’abonnements internet. Les abonnements haut et très haut débit progressent de 4% au troisième trimestre, leur meilleure performance depuis 4 ans. Le marché français compte désormais 13,4 millions d’accès fibre, soit une progression de 4,1 millions sur un an. De plus la facture moyenne s’apprécie de 40 centimes à 33,3 euros HT par mois. De bon augure pour bien finir l’année.