A l’heure d’une « Grande Démission » qui se prolonge, en dépit d’éventuels regrets à venir, 32% des employé·e·s envisagent de quitter leur employeur actuel, selon une toute récente étude du cabinet d’étude IDC sur l’avenir du travail en Europe. Le chiffre se rapproche plutôt de 41% selon le baromètre Work Index Trend publié en mars par Microsoft. Les deux principales raisons évoquées sont la recherche d’un salaire plus élevé ainsi qu’une expérience insatisfaisante.

Selon les dirigeants d’entreprise, pour éviter les départs, la priorité est de mettre à niveau les outils de collaboration car 30% des travailleur·se·s en mode hybride en sont insatisfaits. Cependant, les employé·e·s ont davantage de craintes quant à la manière dont leurs performances sont évaluées.

« La réussite des modes de travail flexibles repose sur l’abandon de ce vieux réflexe de contrôle au bureau », expose Meike Escherich, la directrice associée de European Future of Work chez IDC, qui s’attèle à déconstruire les mythes autour du travail « hybride ».

Une récente enquête de Slack – menée auprès de 10.000 personnes ayant télétravaillé en France, en Allemagne, au Royaume-Uni, aux Etats-Unis, en Australie et au Japon au cours des deux dernières années du fait de la pandémie de Covid-19 – révèle qu’un tiers des employé·e·s sont à présent de retour au bureau cinq jours par semaine, d’où des niveaux élevés de stress par rapport à la même époque en 2021. Les travailleur·se·s n’ayant peu ou pas la possibilité de choisir leurs propres horaires sont de deux à trois fois plus susceptibles de rechercher un autre poste dans une entreprise plus flexible.

D’ailleurs, le baromètre de Microsoft souligne que, les employé·e·s de bureaux en télétravail à 100% ont été à la fois plus productif·ve·s et ont bénéficié d’un meilleur équilibre de vie ces deux dernières années, en dépit de la crise sanitaire.

D’où des revendications, telles que chez Apple, pour pouvoir choisir plus librement la répartition des jours entre télétravail et présence dans les bureaux.