L’Arcep a publié son observatoire des marchés télécoms 2022. Le régulateur du déploiement des réseaux très haut débit fixes et mobiles observe le premier recul des investissements des opérateurs (hors redevances sur les fréquences mobiles) depuis 2014. Après un pic à 14,9 Md€ en 2021, ils sont redescendus à 14,6 Md€ l’an dernier.

Cette baisse de 1,8% est attribuable selon l’Arcep à de moindres investissements dans les réseaux fixes. Avec les avancées du déploiement de la fibre, la croissance du nombre de locaux raccordables a ralenti à 4,7M contre 5,4M en 2021. Pas de quoi contrarier le gendarme des télécoms, qui considère que le niveau des investissements et la progression des déploiements restent élevés. Il est vrai qu’au début du cycle de hausse en 2014, les investissements étaient de 7 Md€, soit moins de la moitié.

L’Arcep souligne aussi que la mutualisation des réseaux FttH imposée par la loi rend les investissements plus efficaces. Ainsi au dernier trimestre 2022, 75% des locaux raccordables étaient éligibles à au moins 4 opérateurs. Le nombre d’abonnements en fibre optique continue lui d’augmenter fortement, en hausse de 3,6M en un an pour un total de 18,1M. Majoritaires depuis le 2ème trimestre 2022, ils représentaient 57% du nombre total d’abonnements à la fin de l’année.

Sur la partie mobile la 5G continue de s’installer avec 8,2M de cartes SIM, soit 10% des 82M de cartes en service et une progression de 6 points en un an.

Si les investissements ont baissé, les revenus des opérateurs ont quant à eux progressé de 2% pour s’établir à 36,7 Md€. C’est la seconde année de hausse consécutive après 10 ans de baisse et elle est portée entièrement par le marché mobile. Le marché des services fixes est lui en baisse 0,3% car la hausse des services à haut et très haut débit (+ 2,4 %) ne compense pas le recul des services bas débit (-15,4%).