L’État de Californie a demandé à une équipe de chercheurs de réduire la consommation des data centers, souvent sur-climatisés. Les premiers résultats sont très encourageants.

 

Les responsables de data centers – et leurs clients qui paient généralement la facture d’électricité – devraient rapidement tirer parti de la chasse au « gaspi » entamée par l’État de Californie. La California Energy Commission a en effet demandé au laboratoire national Lawrence de Berkeley de trouver un moyen de réduire consommation de ces centres. La CEC était en effet alarmée par un constat alarmant de l’US Department of Energy : leur consommation avait été multipliée par 2 entre 2000 et 2006 et allait encore doubler d’ici 2011, la montée en puissance des microprocesseurs nécessitant de plus en plus d’énergie pour les refroidir.

Un sondage effectué par Intel auprès des responsables de data centers a par ailleurs démontré que que 90% de ces centres sont sur-refroidis, leur température étant inférieure de 5 degré aux recommandations de l’ASHRAE (American Society of Heating, Refrigerating and Air-Conditioning Engineers). Une mesure de précaution qui se traduit par un gaspillage plutôt coûteux. Les chercheurs de Berkeley ont donc demandé au fondeur de participer à leurs travaux d’autant qu’Intel disposait d’un data center pouvant servir de cobaye. Des ingénieurs d’IBM, de HP et d’Emerson Network Power ont complété l’équipe qui s’est mise au travail au mois de juillet.

Plutôt que de se baser sur les informations fournies par les sondes de température qui pilotent le système de refroidissement, ils ont directement converti les informations des capteurs placés à l’intérieur des serveurs en unités CRAH (Computer Room Hair Handlers), comprises par les systèmes de refroidissement. Ceux-ci peuvent ainsi délivrer exactement ce qu’il faut d’air froid. L’économie est semble-t-il appréciable. D’autant plus appréciable que, d’après Intel, les sondes des data centers ne sont pas toujours placée à l’endroit le plus judicieux. Les chercheurs vont poursuivre leurs travaux en se penchant notamment sur la fréquence de renouvellement de l’air.