Les opérateurs de centres de données ne sont pas préparés aux exigences de durabilité que réclame l’urgence climatique, selon une récente étude mondiale de l’Uptime Institute. La plupart des opérateurs n’assure pas le suivi des données environnementales clés, bien que la majorité d’entre eux (63%) s’attende à ce que les autorités exigent qu’ils publient des données précises sur leur impact environnemental prochainement (dans moins de cinq ans).

85% des personnes interrogées dans le monde disent déclarer la consommation électrique globale de leurs centres de données et 73% sont au courant de l’indicateur d’efficacité énergétique (PUE) de leur infrastructure mais seulement 37% disent collecter des données relatives aux émissions de carbone, et seules 39% déclarent leur consommation d’eau.

Les opérateurs n’indiquant pas leur consommation d’eau estiment qu’il n’y a pas de justification commerciale à le faire, « ce qui suggère qu’il s’agit d’une faible priorité pour les directions de ces centres en termes de coûts, de risques ou de considérations environnementales » d’après le rapport.

Les données de l’étude montrent par ailleurs que le nombre de pannes augmente globalement d’année en année et que les défaillances sont de plus en plus coûteuses. Un quart des responsables de centres de données indique que la panne la plus récente a coûté plus d’un million de dollars en coûts directs et indirects et 45% des personnes interrogées estiment qu’elle a coûté entre 100.000 et 1 million de dollars.

Sont listées en causes de ces coûts élevés des pannes : les problèmes récurrents d’alimentation électrique, les défaillances du système de refroidissement, les erreurs de système informatique/logiciels et les problèmes de réseau, la dépendance croissante des entreprises aux services cloud, l’inflation, les violations d’accords de niveau de service, le coût de la maintenance, des appels téléphoniques et le coût des équipements de remplacement.