D’ici 2010, une entreprise sur deux aura sous-traité tout ou partie de ses processus ou applications RH. Selon l’étude Markess, la maîtrise des coûts et le recentrage sur le métier en sont les principales raisons.

Les tâches administratives répétitives et chronophages sont mal vues ! D’ici deux ans, plus
d’une entreprise sur deux devrait recourir à l’externalisation de tout ou partie de ses processus et/ou applications de ressources humaines. Une pratique éprouvée qui affiche une nette progression en 2008. Les secteurs d’activités qui sous-traitent le plus leurs fonctions RH sont la distribution, le commerce, l’informatique et les télécoms, suivis du monde de la banque, des finances et des assurances.

C’est ce que révèle la dernière étude du cabinet Markess International réalisée sur le marché français. Ainsi, 45% des entreprises interrogées déclarent avoir adopté ce mode d’organisation, contre 40% en 2007. L’évolution du cadre législatif, le manque de ressources compétentes en interne et le besoin de mise en conformité sont autant de raisons qui poussent les entreprises à sous-traiter au moins une partie de leur fonction RH à une société tierce.

Celles-ci veulent se décharger d’activités à basse valeur ajoutée pour se focaliser sur des activités plus stratégiques et contrôler leurs coûts. « Le monde des ressources humaines est soumis à une forte pression économique et sociale. Il doit prendre en compte la nouvelle législation et faire face à la pénurie et au turnover du personnel, ainsi qu’aux importants départs en retraite » analyse Hélène Mouiche, responsable de l’étude Markess.

Les applicatifs RH sont, avec les processus et les infrastructures, les périmètres les plus pris en charge

Parmi les modes contractuels d’externalisation RH, on note les solutions en mode ASP/SaaS, l’hébergement externe de logiciels RH, la tierce maintenance applicative et le Business Process Outsourcing (BPO). Les logiciels applicatifs RH, les infrastructures et les processus RH sont les périmètres le plus souvent pris en charge.

La paie est sans conteste la tâche administrative la plus déléguée. Près de deux entreprises sur trois la sous-traitent. Toujours selon l’étude, d’autres domaines comme l’administration du personnel et la gestion des temps seront à terme externalisés. Satisfaites de leurs prestataires, davantage d’entreprises pensent recourir à leurs services pour l’accompagnement au changement ou la veille légale. « Mais les missions critiques comme l’élaboration des plans de formation, la transmission du savoir-faire ou la gestion des talents resteront en interne » conclut Hélène Mouiche.