Nouveau venu, l’Allemand NFON veut s’imposer sur le marché français avec une offre de téléphonie dans le cloud attirante, en s’appuyant exclusivement sur les partenaires. Le directeur France, Laurent Lhermitte, nous en dit plus.

Channelnews : NFON, c’est un acteur du plus dans le monde de la téléphonie sur IP destinée aux entreprises ?

Laurent Lhermitte : C’est la réaction de pas mal de gens. NFON est une entreprise qui a 12 ans d’existence dans la téléphonie sur IP. C’est un des acteurs principaux sur le marché européen avec l’ambition d’être le numéro un. Nous sommes désormais présents dans 15 pays. Nous ne pouvons pas être leader sans une présence sur le marché français. Nous avons attendu jusqu’à aujourd’hui car nous entrions sur d’autres marchés, et nous souhaitions nous lancer en France de manière très professionnelle en y mettant les moyens. Nous sommes entrés en bourse il y a un an, ce qui nous a procuré l’argent nécessaire.

Nous sommes le seul fournisseur européen à offrir une solution complète de téléphonie dans le cloud. En France beaucoup d’acteurs sont simplement des revendeurs de solutions en marque blanche. Nous développons quant à nous des solutions de bout en bout avec notament des offres pour les call centers et le marché de l’hospitality.

Nous nous distinguons également par la simplicité de notre offre qui s’installe en quelques minutes. Il suffit de 2 ou 3 clics pour intégrer un nouveau salarié. Notre architecture est par ailleurs géo-redondante avec deux datacenters, et d’autres en projet. Enfin, notre solution peut s’utiliser sur n’importe quel hardware avec un seul numéro de téléphone qui peut aussi servir de fax.

Quel est votre poids sur le marché européen ?

Laurent Lhermitte : Nous employons plus de 300 collaborateurs. Nous comptons plus de 30.000 clients et plus de 390.000 postes de travail connectés. Notre chiffre d’affaires 2018 était de 43 millions d’euros avec une progression prévue de 40% d’ici à 2020. Nous pratiquons exclusivement la vente directe et travaillons avec plus de 2.000 partenaires.

Avez-vous déjà des partenaires en France ?

Laurent Lhermitte : Nous travaillons déjà depuis plusieurs mois avec quelques partenaires. Nous recherchons une réelle proximité avec les clients finaux afin de leur apporter du conseil en plus d’une solution nouvelle. Aujourd’hui, la téléphonie IP représente 8% du marché et devrait grimper à 12% d’ici 2020.

Nous recherchons également des intégrateurs afin d’intégrer notre offre avec d’autres solutions. Il est important que nos partenaires apportent du support et de la formation aux clients. Pour être partenaire, il faut être certifié. Notre offre phare Cloudya s’adapte à l’écosystème selon les pays. Nous n’avons pas une politique unique.

Quel est votre échelle de prix ?

Laurent Lhermitte : Nous avons seul prix pour jusqu’à neuf terminaux par poste utilisateur. On peut installer l’application dans un ordinateur ou dans un browser softphone pour les téléphones mobiles. L’ensemble de la solution coûte 12,80 euros hors taxe par utilisateur, mises à jour comprises. Nous proposons également du hardware avec des téléphones, des casques. L’offre est sans engagement, le client peut quitter lorsqu’il le souhaite. C’est un critère de vente pour les partenaires. Ces derniers peuvent également apporter du conseil et générer des revenus récurrents croissants.

A ce propos, comment rémunérez-vous les partenaires ?

Laurent Lhermitte :  Avec des incentives intéressants, du sonnant et trébuchant afin de les motiver, de leur donner envie de nous accompagner. Nous allons organiser un événement au mois de septembre afin de nous faire connaître auprès d’eux. Nous ne cherchons pas des tonnes de partenaires nationaux car nous travaillons déjà avec des partenaires paneuropéens qui vont nous aider sur la France. Nous ne souhaitons pas non plus de partenaires qui proposent notre offre en marque blanche, à l’exception des opérateurs. T-System et Telefonica revendent Cloudya en marque blanche. Mais rien de tel n’est actuellement prévu en France. Nous ne voulons pas aller trop vite. Nous ne sommes pas là pour faire un coup mais pour rester. De même, nous ne voulons pas marcher sur les plates-bandes de nos partenaires. Nous voulons bien, s’ils le souhaitent, les accompagner chez le client final mais sans interférer dans leur relation.