Le mois dernier, Microsoft a annoncé la vente directe d’Azure aux PME, lesquelles, au grand dam des partenaires, ne passeront donc plus par le réseau de distribution pour acquérir ou renouveler une licence. Pour Canalys, ce changement de commercialisation de la plateforme provoque une incertitude chez les partenaires qui devrait profiter aux concurrents de Microsoft. « Les fournisseurs de services cloud doivent créer un climat de confiance pour les partenaires du réseau de distribution et ne pas mettre en œuvre des initiatives, ni modifier les conditions générales afin de générer davantage de ventes directes », a déclaré à CRN UK Alastair Edwards, analyste en chef au cabinet d’étude. Celui-ci prédit que cette année, les partenaires géreront une part croissante du marché du cloud, en particulier dans les domaines des services, du déploiement et de l’intégration. Il estime que cette tendance incitera les fournisseurs de services cloud à récompenser leurs partenaires spécialisés dans des déploiements spécifiques, ainsi que ceux qui développent des services de niche basés sur le cloud ou qui facilitent l’adoption du cloud par les clients.
« Grâce à l’expansion continue de son programme Cloud Solution Provider, Microsoft est la force dominante actuelle du channel en matière de services de cloud computing. Mais comme il offre davantage de possibilité d’achat en direct aux clients Azure avec son nouveau Microsoft Customer Agreement, sa stratégie de partenariat fait l’objet d’une vigilance accrue », pense l’analyste qui s’attend à une campagne de séduction des autres fournisseurs.
En 2018, les dépenses ont augmenté de 45% sur le marché mondial du cloud pour dépasser les 80 milliards de dollars, Amazon Web Services (AWS) conservant sa position de leader devant Microsoft Azure qui enregistre une croissance annuelle de 16%. Le top 5 est complété par Google, Alibaba et IBM.
Alastair Edwards s’attend à ce que la part de l’activité cloud gérée par ou avec des partenaires augmente cette année. « Les fournisseurs de services cloud doivent donc trouver des moyens de mieux se différencier auprès des partenaires et d’augmenter la maturité de leurs modèles de vente indirecte. »