La pénurie de talents et un turn-over élevé poussent les entreprises à commettre d’importantes erreurs de casting dans leur processus d’embauche. Selon une étude réalisée en février 2022 par le cabinet de recrutement Robert Half auprès de 300 dirigeants français,  43% reconnaissent avoir fait un mauvais recrutement au cours des 12 derniers mois.

Les deux principaux motifs invoqués sont de s’être résigné à un candidat dont les compétences ne correspondaient pas aux exigences du poste (52%) et d’avoir précipité le processus de recrutement (51%). Sont également mentionnés la focalisation sur les compétences techniques au détriment des compétences personnelles ou de l’adéquation à la culture d’entreprise, un mauvais contrôle de références ou encore de ne pas intégrer le leadership dans le processus de recrutement.

Pour le cabinet spécialisé, vouloir accélérer le processus de recrutement est un choix compréhensible dans le contexte actuel mais souvent perdant. « 65% des dirigeants déclarent qu’une mauvaise embauche a un impact plus négatif aujourd’hui qu’il y a 12 mois », souligne Albane Prieto, directrice chez Robert Half. Ces recrutements ratés peuvent conduire à une perte de productivité, une surcharge des équipes ou encore un investissement inutile dans la formation. Les dirigeants estiment qu’ils font perdre en moyenne 4 mois à l’entreprise.

Pour les dirigeants, les trois meilleures solutions pour parer cette situation sont une meilleure sélection des candidats (45%), l’identification des domaines et des compétences essentiels au poste à pourvoir (37%) et d’ajouter des étapes et de structurer le processus d’embauche (31%).

Le cabinet Robert Half prône pour sa part la transparence sur toutes les étapes que le candidat aura à franchir, le respect du calendrier établi et de faire intervenir plusieurs profils pour se forger un avis plus rapidement et raccourcir ainsi le processus. Car un processus trop long fait renoncer un quart des candidats. « Idéalement, le processus ne doit pas excéder un mois, entre le début du processus et l’envoi de l’offre d’embauche », conseille Albane Prieto