La reprise de D.Fi par le marocain RMK, maison mère du groupe monétique M2M, serait sur le point d’aboutir. C’est en tout cas ce qu’a annoncé la direction de la société de distribution et de services lors d’un CSE (Comité social et économique) qui s’est tenu fin novembre. Cette opération est présentée comme le moyen pour RMK de prendre pied en Europe dans le cadre de sa stratégie d’internationalisation, et de diversifier ses activités en capitalisant sur les expertises cloud de D.Fi.

Selon le projet présenté par D.Fi aux salariés, l’équipe de direction actuelle serait reconduite dans ses fonctions avec pour mandat de mettre en œuvre la stratégie de l’acquéreur. Positionné sur la monétique et l’édition de documents officiels (permis de conduire et cartes grises), RMK ambitionne de décliner ses solutions de paiement électronique et de monétique SaaS sur le marché français en s’appuyant sur l’infrastructure cloud de D.Fi.

Mais la reprise de D.Fi semble toutefois suspendue à la réussite d’une importante levée de fonds de RMK. Ce dernier chercherait la coquette somme de 300 millions de dirhams (environ 28 millions d’euros), à en croire un article du site Challenge Maroc, publié le 18 novembre dernier. RMK serait prêt pour cela à céder plus de 25% de son capital. Un accord provisoire aurait été signé avec un fonds d’investissement étranger. Près de la moitié de ce pactole servirait à « sécuriser le financement de la première opération de croissance externe [de RMK] à l’international », précise Challenge Maroc. Le reste irait essentiellement à sa filiale spécialisée dans les paiements électroniques NAPS.

Peu après cette publication, Mounir Essayegh, qui est l’un des trois fondateurs de M2M avec Redouan Bayed et Abdelkrim Matrouf et qui occupe toujours les fonctions de directeur général et de membre du conseil d’administration, a déclaré avoir franchi à la baisse le seuil de 5% du capital de M2M et ne plus détenir aucune action de la société.