La directive européenne WEEE qui veut que tous les équipements électriques et électroniques doivent être repris gratuitement par les magasins avant d’être soit reconditionnés et réemployés, soit dépollués et recyclés après usage est peu suivie pour les équipements achetés en ligne (37% des achats en 2015). C’est ce qui ressort d’une enquête réalisée auprès de 1.000 personnes par le cabinet MV2 Conseil pour le compte de l’association de consommateurs CLCV.
A peine 26 % des consommateurs qui ont acheté un bien via internet, contre 79% en magasin, indiquent que le site marchand leur a proposé la reprise de leur ancien appareil. Parmi ceux qui ont demandé la reprise, 64 % en ont bénéficié en 2015.
Selon l’enquête, presque la moitié des grands sites web ne joue pas le jeu alors que la reprise gratuite est une obligation. Dans certains cas, les consommateurs ont même payé pour cette reprise, les prix variant de 5 à 234 euros.
Que deviennent les équipements non repris ? Beaucoup (31%) restent stockés chez le consommateur, 21 % sont jetés en déchetterie, 18 % sont donnés à un proche ou à une connaissance, 9% sont vendus à un particulier, 6% sont déposés dans un meuble de collecte dans un magasin, 6 sont % jetés aux encombrants, 4% sont jetés à la poubelle, 4% sont donnés aux acteurs de l’économie sociale et 1% sont revendus à un ferrailleur.
Si un petit tiers des appareils sont réemployés, la majorité de ceux collectés par la filière DEEE sont détruits, même lorsqu’ils sont en état de fonctionnement ou pourraient être réparés. Quant aux 31 % stockés chez les consommateurs, il finissent généralement par être sacrifiés car leur réemploi doit se faire rapidement. Ensuite, ils sont souvent jugés trop obsolètes pour être réutilisés.