Comme le laissaient augurer les 2.300 postes supprimés chez IBM Allemagne et comme l’envisageait la CFDT qui l’annonçait sur son site, la filiale française de Big Blue participera elle aussi au « rééquilibrage des effectifs » dont nous nous faisions l’écho récemment, et qui pourrait mettre sur le carreau 30.000 à 40.000 salariés dans le monde.

Lors d’une réunion du CSE le 5 novembre, la direction a annoncé un PSE mais sans en révéler l’ampleur fait savoir le syndicat sur son site. « Ce PSE touche toutes les entités (BU) et la direction n’exclut pas, à ce jour, de procéder à des départs contraints », ajoute la CFDT qui se demande si IBM ne profiterait pas « d’un effet d’aubaine lié à la pandémie ». Tout en reconnaissant que l’entreprise traverse en France des difficultés économiques, elle indique qu’une embellie est annoncée dès 2021, « les organisations étant optimistes pour leurs dépenses informatiques ».

«La CFDT sera hostile à tout départ contraint et mènera tous les combats nécessaires, y compris juridique, pour ramener ce PSE à un plan de départ uniquement volontaire, et dont le nombre ne serait justifié que par la situation économique d’IBM France SAS, si elle est avérée, et non pas par une recherche de rétribution effrénée des actionnaires qui mette en péril à la fois l’emploi et la santé économique globale de l’entreprise », avertit le syndicat.

Celui-ci se dit inquiet quant à la santé des salariés de la filiale alors que les contraintes diverses (sanitaires, économiques, avenir professionnel…) s’amoncellent. Il y a un mois, IBM a annoncé le spin-off de son activité Managed Infrastructure Services pour se concentrer sur le cloud. Une nouvelle qui, explique la CFDT, génère de l’inquiétude et de la démotivation auprès de salariés désormais en télétravail et « seuls face à des annonces catastrophiques pour eux ».