Pour la première fois, HPE a décliné à Paris sa conférence Discover pour expliquer sa vision autour du cloud hybride et du Edge Computing avec de nombreux ateliers, espaces de démonstrations et interventions d’experts.

En novembre dernier HPE posait pour la première fois à Paris les valises de son HPE Discover More Tour, émanation itinérante de son grand rendez-vous annuel HPE Discover. Dans une ambiance plutôt festive et décontractée, HPE France avait prévu un programme chargé pour ses 2000 invités réunis à la nouvelle « Seine Musicale », sur l’île Seguin à Boulogne-Billancourt, non loin du siège social de la filiale nationale.

Une occasion unique de revenir sur les annonces de sa conférence annuelle et sur la stratégie de l’entreprise autour de la transformation numérique, du cloud hybride et de l’Edge Computing. « Nous avions besoin d’avoir un moment de proximité avec nos clients, nos prospects et nos partenaires pour expliquer la stratégie de HPE » explique ainsi Gilles Thiebaut, senior vice-président et managing director HPE Europe du Nord.

L’évènement a démarré par un petit mot d’accueil sous forme de vidéo d’Antonio Neri, le CEO de HPE suivi d’une introduction par Alain Melon, fraichement nommé PDG de la filiale française. L’événement s’est accéléré avec l’apparition sur scène de Phil Davis, président de la division Hybrid IT, venu en France en pleine semaine des festivités de Thanksgiving aux USA pour expliquer la vision de HPE basée sur trois piliers : la technologie, les gens et l’économie.

Encourager l’économie circulaire


La technologie tout d’abord car « aujourd’hui toutes les entreprises sont technologiques » rappelle
Phil Davis. Les gens ensuite, parce que, pour HPE, les révolutions qui arrivent créeront de nouveaux emplois et de nouvelles opportunités mais provoqueront aussi des bouleversements et nécessiteront de nouvelles compétences.

L’économie enfin, parce que d’une part l’arrivée du cloud a profondément transformé la façon dont les entreprises payent pour accéder aux technologies et consommer les ressources et d’autre part parce que HPE investit largement pour encourager une économie circulaire, pour réduire ses émissions de carbone à tous les niveaux, et pour aider ses clients à en faire autant.

L’Edge, nouveau centre de gravité des infrastructures

Selon HPE, l’entreprise du futur sera à la fois focalisée sur la périphérie, optimisée par le Cloud et gouvernée par la donnée.

Si les deux derniers thèmes s’imposent à tous comme une évidence, la prochaine grande transformation sera d’abord celle du Edge Computing. « L’Edge va focaliser beaucoup d’énergie dans nos organisations dans les mois et années à venir » a prévenu Phil Davis. Pourquoi ? Parce qu’il permet la rencontre du monde physique et du monde digital. Les enjeux sont majeurs dans un monde qui doit totaliser 55 milliards d’objets connectés à la fin de l’année 2022. « 75% des données seront créées en dehors des datacenters d’entreprise » rappelle Phil Davis. En matière d’infrastructure et de développement applicatif, la montée en puissance du Edge va confronter les responsables IT et pousser les développeurs à se poser de nouvelles questions. Il n’est plus question de tout mettre dans le cloud. Et il faudra des ressources au plus proche des données. Sur la zone d’exposition de ce HPE Discover More Paris, une large place était d’ailleurs allouée aux nouvelles solutions « EdgeLine » du constructeur avec des serveurs adoptant différents facteurs de forme pour répondre à la variété des besoins.

L’ère des containers

L’Edge ne fait que renforcer les besoins pour les entreprises d’adopter des approches hybrides. La stratégie « Cloud Hybride » de HPE repose là encore sur trois piliers : les containers, les infrastructures composables, et davantage d’intelligence embarquée pour un pilotage automatisé.

Pour Phil Davis, « après l’ère du bare metal, puis celle des machines virtuelles (VM), nous entrons dans l’ère des containers ». Cette appétence pour les containers s’explique par leur universalité (ils peuvent s’exécuter n’importe où), leur parfaite adéquation aux développements « cloud natif », aux microservices et à la philosophie DevOps mais aussi parce qu’ils peuvent être très disruptifs en matière de modèles économiques. Phil Davis explique ainsi qu’ « en exécutant des containers sur du bare metal, les entreprises pourront significativement réduire les coûts de licences liés à la virtualisation ». L’occasion pour HPE de revenir sur sa nouvelle « Container Platform », basée sur Kubernetes, capable capable d’exécuter les applications cloud-native et traditionnelles, avec du stockage persistant, que ce soit en bare metal ou dans des VMs, sur site client, dans le cloud public ou en périphérie.

Les infrastructures composables forment le second pilier de cette nouvelle IT hybride parce qu’elles sont les plus à même de vous faire économiser du temps, de l’argent, et parce qu’elles répondent aux besoins d’agilité, de souplesse, de simplicité et d’efficacité du monde moderne.

Enfin, les infrastructures ont besoin de gagner encore en intelligence, « pour alléger le fardeau de la gestion de l’infrastructure pour les DSI », explique Phil Davis. La technologie doit fonctionner seule et se réparer elle-même. D’où l’importance stratégique aujourd’hui d’une solution comme HPE Infosight et son machine learning intégré.

Généraliser le « As a Service »

Durant cette conférence, HPE s’est largement étendu sur son modèle de consommation « as a service » GreenLake avec ses paiements à l’usage. Une approche qui séduit de plus en plus les entreprises et s’installe dans le paysage. Les services GreenLake ne comportent pas qu’un volet financier,. Ils s’étendent aussi au conseil et à l’ingénierie notamment pour aider les entreprises à transformer leurs applications historiques en applications cloud natives.

« HPE a d’ailleurs récemment annoncé GreenLake Central une console qui permet de gérer l’ensemble des services multi-plateformes, multi-cloud, multi-tenant et multi-géographies sous contrat Greenlake mais aussi de comparer les coûts mais aussi les performances des Workloads selon l’endroit où ils sont déployés : sur le datacenter interne, sur le Edge ou dans chacun des clouds (AWS, Azure, etc.). »

Finalement, cette halte parisienne du HPE Discover More Tour aura montré un HPE aux approches très pragmatiques, centrées sur les préoccupations des entreprises et les besoins de transformation avec un portfolio de solutions matérielles, logicielles et services cohérent et complet.

Transformer demain avec l’IA et le HPC

Dr. Eng Lim Goh, vice-président CTO, HPC & AI HPE est longuement revenu sur les multiples applications de l’IA et du Edge to cloud au travers de nombreux cas d’usages et d’expérimentations menées par HPE. « Pour résoudre les plus grands défis de demain, il faudra des ordinateurs puissants exécutant des systèmes complexes avec un minimum d’apport humain » a-t-il expliqué avant d’évoquer notamment les usages de la Blockchain ou encore comment l’IA était utilisée aujourd’hui pour analyser les traces de certains cancers sur les IRM et scanners par exemple.

HPE et l’univers des HPC

Parmi les démos présentées dans les différents espaces thématiques préparés par HPE France, les invités ont pu découvrir le supercalculateur Jean Zay du centre de calcul GENCI (Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, CEA, CNRS). C’est un HPE SGI 8600, ordinateur le plus puissant de France et listé parmi les 50 plus gros calculateurs au monde – capable d’exécuter 14 pétaflops, soit 14 millions de milliards d’opérations par seconde !

Nous vous proposons un retour en vidéo suer cet événement.