HP va supprimer entre 7.000 et 9.000 emplois d’ici la fin de l’exercice 2022 (clos fin octobre 2022), en combinant licenciements et départs à la retraite anticipée volontaire, afin de « simplifier le modèle opérationnel et devenir une société davantage numérique ». La firme de Palo Alto, qui a fait cette annonce lors de sa réunion annuelle avec des analystes, emploie environ 55.000 personnes. Ces départs pourraient donc toucher jusqu’à 16% des effectifs. Les coûts de la restructuration devraient s’élever à environ 1,0 milliard de dollars, dont environ 100 millions de dollars au quatrième trimestre de 2019, 500 millions de dollars en 2020 et le reste réparti entre les exercices 2021 et 2022. HP espère ainsi économiser 1 milliard de dollars d’ici fin 2022.

« Nous prenons des mesures audacieuses et décisives pour notre prochain chapitre », explique dans un communiqué Enrique Lores, le nouveau président et CEO qui succédera à Dion Weisler le 1er novembre. « Nous voyons des opportunités importantes de création de valeur pour les actionnaires et nous y parviendrons en renforçant notre leadership, perturbant les industries et transformant de façon agressive notre façon de travailler. Nous deviendrons une société encore plus centrée sur le client et le numérique, capable d’innover et de mener à bien ses objectifs. »

Confronté à une baisse des ventes des fournitures d’impression, HP va investir davantage dans des secteurs en croissance tels que les imprimantes A3, les ordinateurs haut de gamme, les services et l’impression 3D. La société souhaite créer de « nouvelles fonctionnalités numériques en matière de logiciels, de données et de connaissances », a indiqué Enrique Lores au cours de la conférence, rapporte CRN. Le dirigeant a ajouté que la réduction des effectifs était « l’une des décisions les plus difficiles à prendre par une entreprise ». « Mais c’est absolument nécessaire pour l’avenir d’HP. Nous allons vraiment mettre la société, du point de vue des coûts, dans la bonne position », a-t-il conclu.

HP s’attend à générer un cash-flow libre d’au moins 3 milliards de dollars au cours de l’exercice 2020 et à restituer au moins 75% de cette somme aux actionnaires grâce à une augmentation trimestrielle du dividende et à des rachats d’actions,