Google LLC, la filiale russe du géant technologique américain, a déposé le bilan le 16 juin auprès de la cour d’arbitrage de Moscou, selon l’agence de presse russe Interfax.

Le mois dernier, elle déclarait faillite suite à la saisie de ses comptes : « La saisie du compte bancaire de Google Russie par les autorités russes a rendu impossible le fonctionnement de notre bureau en Russie, y compris l’embauche et le paiement des employés basés en Russie, le paiement des fournisseurs et des vendeurs, et le respect des autres obligations financières. »

Google LLC était dans le collimateur du Kremlin depuis plusieurs mois pour ne pas avoir supprimé des contenus ‘illégaux’ et avoir restreint l’accès à YouTube de certains médias russes. Selon notre confrère de CRN, elle aurait eu à payer 30 millions de roubles d’amendes pour trois refus d’effacer des ‘informations interdites’. Elle aurait également été contrainte de payer un milliard de roubles à la chaîne de télévision Tsargrad pour l’avoir bloquée sur Google et YouTube, 500 millions de roubles après un procès de NTV, et un milliard de roubles dans une affaire impliquant la Société nationale de télévision et de radiodiffusion panrusse.

Créée en Russie en 2005, la filiale déclarait pourtant 134 milliards de roubles de revenus l’an dernier, soit près de 1% du chiffre d’affaires de la maison-mère de Google à la fin 2021. La fermeture de la branche russe représenterait un manque à gagner d’environ 2,6 milliards de dollars.

AMD, Apple, Dell, HPE, HP Inc., IBM, Intel, Oracle, Microsoft, SAP… De nombreuses autres entreprises technologiques ont cessé ou réduit leurs activités en Russie depuis l’invasion de l’Ukraine par l’armée de Vladimir Poutine.