Google met fin à sa présence en Russie. « La saisie par les autorités russes du compte bancaire de Google Russie a rendu intenable le fonctionnement de notre bureau en Russie, notamment l’embauche et le paiement des employés basés en Russie, le paiement des fournisseurs et des vendeurs et le respect d’autres obligations financières », a déclaré mercredi un porte-parole de Google.

Dans ce contexte, Google déclare la mise en faillite de sa filiale russe. Elle était depuis des mois dans le collimateur du Kremlin pour ne pas avoir supprimé des contenus jugés illégaux et pour avoir restreint l’accès à certains médias russes sur YouTube.

Dès décembre, Google avait écopé d’une amende de 7,2 Mds de roubles (110M€) pour non suppression répétée de contenu jugé illégal. Depuis mars, d’autres amendes et saisies l’auraient visé selon le Service fédéral des huissiers de justice de Russie.

Suite à l’entrée des troupes russes en Ukraine, Google Cloud avait suspendu la plupart de ses activités commerciales en Russie et transféré ses employés voulant quitter le pays. Malgré la décision de fermer sa filiale, le groupe indique que ses services gratuits resteront disponibles pour les utilisateurs russes, notamment Search, Youtube, Gmail, Maps, Android et Play.

Les autorités russes ont fait savoir de leur côté qu’elles n’avaient pas l’attention de bloquer Youtube, une décision qui serait forcément impopulaire pour un service qui rassemble 90 millions d’utilisateurs dans le pays. Mais elles ont déjà restreint l’accès de plateformes comme Facebook et Twitter, les accusant de propager de fausses informations.

Alphabet, la maison mère de Google, a déclaré le mois dernier que ses activités en Russie représentaient 1% de son chiffre d’affaires l’an dernier. La fermeture de sa branche russe représentera donc un manque à gagner d’environ 2,6 milliards de dollars.