D’ici 2030, l’intelligence artificielle va générer près de 1.000 fois plus de déchets électroniques qu’aujourd’hui si aucune mesure supplémentaire de réduction des e-déchets n’est envisagée, selon une étude de l’Académie chinoise des sciences publiée dans la revue scientifique de référence Nature.
L’équipe de recherche dirigée par Peng Wang s’est penchée sur le rythme auquel les serveurs d’IA générative sont introduits dans les centres de données. Elle en a déduit que le volume de déchets électroniques pourrait croitre de 2,6 kilotonnes par an en 2023 à entre 400 kilotonnes et 2,5 millions de tonnes par an en 2030.
A titre d’exemple, le poids de la dernière plateforme Blackwell de Nvidia dans un système en rack atteint 1,36 tonne. Cela illustre à quel point la GenAI est gourmande en matériel.
« Notre étude ne vise pas à prévoir avec précision la quantité de serveurs d’IA et les déchets électroniques associés mais plutôt à fournir des estimations brutes initiales qui mettent en évidence l’ampleur potentielle du défi à venir et à explorer des solutions potentielles d’économie circulaire », précise l’équipe de recherche. L’étude montre que si le secteur de l’IT adopte pleinement l’économie circulaire tout au long de la chaîne de valeur de la GenAI, il pourrait réduire de 16 à 86% la production de déchets électroniques.