Après avoir été mis en cause par l’Acerp (Autorité de Régulation des Communications et des Postes), France Telecom a tenu à réagir en replaçant les critiques formulées dans un contexte technique et juridique plus général.

Accusé par Paul Champsaur, président de l’Arcep, de « bloquer sur le câblage terminal » des systèmes de fibres optiques dans Challenges le 11 décembre 2008, France Telecom réagit en rappelant sa vision technique de ce marché.

 

L’ARCEP a en effet demandé à France Télécom de négocier avec ses concurrents un schéma d’expérimentation. Celui-ci doit envisager toutes les architectures technologiques, en prenant en considération toutes les solutions de fibrage vertical (câblage des immeubles). L’idée est de permettre au consommateur de choisir son opérateur.

 

Aussi, FT a-t-il conclu un accord en septembre 2008 avec SFR pour « expérimenter, sur une partie limitée du territoire, la solution mono fibre (une seule fibre est posée pour chaque client) plutôt que la solution multifibre (quatre fibres par client), dont la viabilité et l’économie n’ont pas encore été expérimentées ». Le Président de l’ARCEP avait alors apprécié insiste FT. Des négociations sont en cours avec d’autres opérateurs pour adopter le même type d’approche.

 

Or, selon FT, Free a refusé jusqu’à présent ses propositions d’accord. L’opérateur alternatif exigeait le déploiement systématique de la solution multifibres. Selon FT, cela aurait pour conséquence d’empêcher les habitants des immeubles fibrés par ses soins, notamment à Paris, de choisir un autre opérateur que Free. FT renvoie donc la balle sur Free, qui insiste pour déployer une solution de fibrage vertical multifibre et accuse FT d’en faire de même avec le fibrage vertical.

 

Pourtant, comme le souligne FT, « Free a pu raccorder sans difficulté ses clients dans des immeubles fibrés par Orange selon la solution monofibre, ce qui confirme que cette solution est compatible tant avec le choix technologique d’Orange (architecture GPON, la plus répandue en Asie et aux États-Unis), qu’avec la solution (point à point) que privilégie Free ».

 

FT plaide alors auprès du législateur pour « une clarification du cadre juridique du futur marché du très haut débit pour donner à tous les acteurs la stabilité juridique nécessaire à l’essor de ce marché ».