L’agilité est un moyen pour réussir sa transformation et faire évoluer son organisation. Elle est ainsi de plus en plus évoquée comme un facteur indispensable. Cependant, comme bien d’autres concepts, cette dernière est souvent prise à la légère : mise en avant pour faire comme les autres ou par effet de mode. Insuffler une culture agile et bénéficier de ses nombreux apports ne s’improvisent pas. En ce sens, la formation à l’agilité est un élément stratégique. Celle-ci doit s’appuyer sur quatre grandes thématiques.
Jouer la carte du ludique et de la gamification
L’usage d’ateliers ludiques est parfaitement adapté pour former à l’agilité. On parle également ici d’« Agile Games », formations courtes d’une journée, délivrées en présentiel. Outre le fait de faciliter la compréhension et l’apprentissage de nouveaux concepts, elles permettent de s’affranchir d’une réalité technique en prenant des exemples qui parlent à tous les participants et en mettant en avant le comportement d’une organisation plus agile. L’expérimentation est une pierre angulaire des organisations ayant fait le choix de l’agilité.
Former aux nouveaux métiers
Un second point tient à l’émergence des nouveaux métiers nés de l’agilité. À titre d’exemple, le framework (ou « cadre de travail » en français) Scrum implique de nouveaux rôles au sein de l’entreprise, tels que le Scrum Master et le Product Owner, qui doivent pouvoir intégrer des compétences nouvelles pour mener à bien leur mission. Ces derniers sont en effet des éléments clefs pour la réussite des plans de transformation des entreprises. Leur formation est donc essentielle et doit allier aspects théoriques et ateliers de mise en pratique, notamment dans le cadre de cursus présentiels dispensés sur plusieurs jours.
Initier un parcours de montée en compétences
Au-delà de la formation initiale, il est important d’inscrire la montée en compétence dans la durée, via un accompagnement et du mentoring. Ce temps de perfectionnement, pouvant se traduire dans des parcours allant de 1 à 4 ans, permettent d’ancrer la montée en compétence dans la réalité de l’entreprise et de ses nouveaux besoins. N’oublions pas que nous évoluons dans un environnement dit “VUCA” (Volatility, Uncertainty, Complexity & Ambiguity) qui nécessite de s’adapter en continu, de se remettre en cause et d’intégrer de nouvelles compétences et méthodes de travail.
Associer le management à la démarche et mesurer les résultats
Pour être une réussite, l’agilité doit d’abord être comprise, et obtenir l’adhésion. Elle doit être soutenue et portée par le management afin de se diffuser au sein de l’entreprise.
Acteur de la transformation, le management doit donc, lui aussi, bénéficier d’un accompagnement pour intégrer les principes de l’agilité. Enfin, il est important de rappeler que l’agilité n’est pas un objectif mais bien un moyen. Il sera donc essentiel de mesurer l’impact de la démarche agile au travers d’indicateurs pertinents et reflétant les vrais objectifs de cette transformation, tels que le Time to market ou la satisfaction client.
La formation à l’agilité est donc un point clef que les entreprises doivent intégrer dans leur gouvernance pour renforcer leur compétitivité et leur attractivité sur un marché toujours plus volatil et en constante transformation.
Par Maxime Planquart, Responsable Avant-Vente chez SOAT