Le management de projet de type SCRUM est une méthodologie qui fait partie de la famille du développement agile. Il procure un cadre de procédés économes en ressources qui aident aux pratiques itératives et incrémentales. Les éditeurs de logiciels qui l’emploient peuvent alors livrer plus rapidement des versions nouvelles et fonctionnelles de leurs solutions informatiques. La progression d’un projet s’effectue au moyen d’itérations nommées « Sprints ». Au terme de chacun d’entre eux on établit la progression du développement itératif d’un produit prêt à livrer.

 

Une approche par itérations améliore l’efficacité du suivi de projet

 

En employant la méthode SCRUM, les chefs de projet du secteur du développement logiciel priorisent les phases primordiales. Chaque phase est divisée en une liste de tâches précises identifiées lors du lancement de projet. Un projet logiciel managé de la sorte fait la part belle à la collaboration et à la communication entre les membres. La communication fournisseur-client est également améliorée. Les inquiétudes quant au respect des délais s’effacent, côté client, puisque aucun temps de latence ne se présente. La valeur business est amplifiée car la fréquence des livraisons est augmentée et elle répond rapidement aux besoins réels des clients. Cependant, l’adoption de la méthode SCRUM nécessite une adaptation en termes d’activités, d’outils et de rôles au sein d’une équipe projet.

 

L’organisation des réunions

 

L’activité principale menée dans une projet SCRUM est le Sprint. C’est une itération délimitée dans le temps, elle dure en général entre 2 et 4 semaines. Au départ de chaque Sprint se tient une réunion de planification (Sprint Planning Meeting). Le client et l’équipe de développement y discutent des priorités les plus hautes qui sont fixées pour cette itération du projet. Les développeurs déterminent la façon dont ces priorités vont être traitées et vont établir une liste des tâches qui autorise leur suivi. Chaque jour les membres de l’équipe sont soumis à une réunion quotidienne (Daily Scrum), également appelé Stand-Up. Les collaborateurs évoquent à tour de rôle, les travaux du jour précédent, ceux qu’ils vont mener le jour même et ils identifient les éventuels obstacles qu’ils ont rencontré. Ces Stand-ups, qui ne doivent pas durer plus de 15 minutes, servent à synchroniser les efforts des membres du Sprint.

 

A l’issue de chaque Sprint les développeurs doivent démontrer la valeur ajoutée créée par les nouvelles fonctionnalités ou leurs modifications. Toutes les parties prenantes du projet doivent assister à ces réunions de passage en revue (Sprint review). C’est également à la fin de l’itération que se tient la Sprint Retrospective. C’est une réunion où la totalité du Sprint est passée en revue et où sont identifiées toutes les opportunités d’amélioration qui pourront être adoptées lors d’un Sprint ultérieur.

 

Les outils de gestion de projet SCRUM

 

Pour mener à bien un projet SCRUM il ne suffit que de quelques outils. Le Product Backlog, un journal de l’accumulation des travaux effectués lors de l’itération, consigne toutes les modifications du code. Il permet de vérifier que les travaux les plus importants ont bien été effectués pour servir les tâches de plus haute priorité. Le Sprint Backlog est le journal des tâches que l’équipe doit accomplir tout au long du Sprint. Les Burndown Charts sont des graphiques qui servent à mettre en évidence les tâches qu’il reste à accomplir lors d’un Sprint. C’est une manière efficace de révéler si un Sprint respecte ses échéances.

 

L’équipe SCRUM repose sur 3 rôles essentiels

 

Le propriétaire du produit (Product Owner) joue le rôle de relais avec le client et s’assure du suivi des consignes de respect des priorités suivies par le Product Backlog. Le Scrum Master est responsable de l’implémentation de l’itération ou de tout un projet. A la différence des autres types de conduites de projet il n’effectue pas de suivi quotidien ni n’assigne les tâches à des membres en particulier. Sa responsabilité première consiste à démanteler tous les obstacles qui pourraient ralentir ou bloquer le projet. Enfin, l’équipe (The Team) est formée d’un groupe de 5 à 9 individus responsables du développement. Elle s’auto-organise et elle est collectivement responsable de l’avancement de ses travaux.

 

Comment gérer un projet SCRUM

 

Si le management des projets SCRUM peut se satisfaire de l’utilisation d’un tableur ou même d’un tableau blanc et de post-its, ce n’est pas les cas pour les développements de plus grande envergure. Pour mettre en oeuvre du mieux possible cette méthode agile de gestion de projets, il convient d’utiliser des outils appropriés. Ils autorisent un management centralisé des projets et facilitent la collaboration inter-équipes (clients, éditeur, partenaires de sous-traitance de l’éditeur, fournisseur du client).

 

Par Marie WEISS pour Leadeo – Celge