Le titre Econocom a chuté de plus de 30% en une séance vendredi 6 juillet à la suite de la publication la veille d’un avertissement sur résultats. Il a perdu encore près de 7% de sa valeur aujourd’hui, descendant à 2,6 €. En l’espace de 15 jours, la capitalisation boursière du groupe de distribution et de services belge aura ainsi fondu de près de la moitié, à environ 640 M€.
Dans son communiqué du jeudi 5 juillet au soir, la société expliquait que son résultat opérationnel courant (ROC) au premier semestre serait moitié moindre qu’attendu. Il devrait atteindre 33 M€ au lieu des 58 M€ espérés. Compte-tenu de ce retard, Econocom a décidé de revoir à la baisse son objectif de ROC pour l’exercice 2018 à 120 M€. C’est loin des 154 M€ atteints l’année dernière et de mauvais augure pour l’objectif des 300 M€ en 2022 inscrits dans le nouveau plan stratégique 2018-2022 dévoilé en octobre dernier.
Le groupe explique ce plongeon de son ROC au premier semestre par les mauvaises performances de son activité location. Il évoque notamment le report de plusieurs contrats significatifs. Mais ce sont surtout les 20 M€ de charge exceptionnelle pour restructuration et les 10 M€ de provision pour des litiges qui pèsent sur les résultats semestriels.
La charge exceptionnelle découle de « l’accélération des efforts de transformation et d’amélioration de la rentabilité du groupe et notamment de son activité services », explique Econocom dans son communiqué. Et de se montrer optimiste en assurant que « les premiers effets positifs » de ces efforts sont attendus au deuxième semestre et que la rentabilité du premier semestre serait « un point bas ».
Robert Bouchard, le nouveau CEO du groupe explique avoir « engagé un plan d’actions visant à réduire la base de coûts de l’ensemble du groupe [sur] chacun de ses métiers [et] investir dans de nouvelles offres de bouts en bout ».