Pour financer une partie de l’argent nécessaire à l’acquisition d’EMC, Dell va émettre pour 9 milliards de dollars d’obligations. Ce qui serait une simple formalité dans des temps normaux où les valeurs technologiques se portent bien, se transforme par les temps qui courent en véritable parcours du combattant. Pour les agences de notation et les analystes, les futures obligation sont considérées comme des junk bonds, c’est à dire des obligations spéculatives à haut risque. Sauf retournement boursier de dernière minute, pour les placer auprès des investisseurs la firme texane devra payer un intérêt de l’ordre de 10% indique le Wall Street Journal, ce qui est supérieur aux prévisions. Le quotidien économique se base notamment sur le nouvel emprunt émis par Western Digital pour financer l’acquisition de Sandisk. Emprunt dont le taux initial de 9% a été relevé à 10,50%, le fabricant de disques durs ne parvenant pas à le placer sur le marché des capitaux.
Pour Dell cela pourrait représenter jusqu’à plusieurs millions de dollars de frais supplémentaires par an ont calculé les analystes. Ce renchérissement pourrait pousser l’actuel directeur financier de Dell et futur patron de l’Enterprise Systems Group (qui regroupera les solutions de stockage, les serveurs, les réseaux, les infrastructures et les solutions hyperconvergées du futur ensemble) à tailler dans les coûts. Sa cible première pourrait être les chevauchements de produits. Nos confrères de ChanneRegister, qui croient en ce scénario, ont établi un tableau montrant qu’il y a peu de lignes de produits qui échapperont à ces chevauchements.