Le spécialiste de la cybersécurité basée sur l’IA Darktrace a officialisé lundi être entré en discussion avec Thomas Bravo pour une offre publique d’achat en espèces. Conformément au règlement sur les prises de contrôle, le groupe de capital-investissement aura jusqu’au 12 septembre pour faire une offre formelle ou se désengager.

Fondé en 2013, Darktrace s’est différenciée par l’utilisation d’une technologie avancée d’algorithmes et d’apprentissage machine développée à l’université de Cambridge. La société, qui compte plus de 2000 employés répartis dans 100 pays, a son siège à Cambridge et San Francisco et son centre de R&D à La Haye. Le contexte de la pandémie et de la guerre en Ukraine a porté les résultats de la société qui a annoncé le mois dernier s’attendre à un chiffre d’affaires d’au moins 417 millions de dollars en 2022, en hausse de 48% d’une année sur l’autre et relevé sa prévision de marge bénéficiaire à environ 19,5%.

Darktrace a été introduite à la bourse de Londres en avril 2021. Son action a presque quadruplée passant de 250 à 985 pence entre avril et octobre avant de rechuter sous les 400 pence fin 2021. Le titre a rebondi de plus de 20% à 510 pence après l’annonce des discussions avec Thomas Bravo portant sa capitalisation à plus de 2,9 milliards de livres (3,4 Mds €).

Si l’opération se conclut, Darktrace rejoindra la liste de plus de vingt sociétés de cybersécurité privatisées par Thomas Bravo. L’an dernier le fond avait déboursé 12,3 milliards de dollars pour le spécialiste de la sécurité de messageries Proofpoint. Encore cette année, il a fait l’acquisition de SailPoint Technologies pour 6,9 milliards de dollars et Ping Identity pour 2,8 milliards de dollars. En 2019, il s’était déjà offert le britannique Sophos pour 4 milliards de dollars.