L’hébergeur à valeur ajoutée lillois étoffe son offre en se lançant dans l’hébergement de données de santé pour le compte d’un laboratoire d’analyses et diversifie sa couverture géographique en ouvrant une agence à Nantes.


Coreye poursuit son déploiement géographique et commercial. Après s’être installé à Paris il y a deux ans, il crée une agence à Nantes dont il confie le développement à l’un de ses « services managers ». Il aura notamment pour objectif de développer des partenariats avec les éditeurs et les intégrateurs de logiciels du grand Ouest. L’hébergeur travaille déjà avec une douzaine de partenaires (dont Prestashop, Magento, Axilog, Logidoc Solutions…), lesquels représentent 30 à 40% de son chiffre d’affaires annuel, selon Camille Cacheux, son directeur général.

En parallèle, Coreye finalise sont dossier d’agrément d’hébergeur de données de santé. Déposé en mai dernier, le dossier devrait aboutir en janvier prochain si tout se passe bien. Un investissement initié à la demande d’un laboratoire d’analyses médicales sur la base duquel il entend bien capitaliser pour conquérir de nouveaux clients, non seulement dans le domaine des analyses médicales mais également dans le secteur mutualiste où il compte déjà des références.

Après s’être longtemps présenté comme hébergeur-infogéreur, la société a récemment fait évoluer sa signature en se définissant comme fournisseur de clouds métiers sécurisés pour le e-commerce, la santé et les applications critiques. De fait, l’hébergement pur ne représente plus que 5% de son activité, l’essentiel se répartissant entre solutions de cloud public haute disponibilité, solutions de virtualisation mutualisées et solutions de cloud privé à base d’infrastructures dédiées.

Passée en six ans de 1,5 à 8 M€ de chiffre d’affaires (prévisionnel pour l’exercice qui s’achève fin décembre) et de 7 à 58 personnes, la société espère poursuivre sur la même dynamique en 2013. Si toutefois les lancements des offres de cloud souverain de Numergy et Cloudwatt ne viennent pas perturber le marché. Car, à l’instar de beaucoup de ses confrères, Camille Cacheux, s’inquiète des éventuelles distorsions de concurrence que l’injection de fonds publics dans ces sociétés risque d’entraîner.