Beaucoup d’entreprises risquent de ne pas être éligibles à la prochaine version d’Office, prévient Nicolas Schaeffer, directeur associé du spécialiste de l’optimisation des licences logicielles iMuo. Annoncé pour fin 2019, Office 2020 ne fonctionnera en effet qu’avec les dernières versions de Windows, a annoncé Microsoft. Une contrainte énorme pour les entreprises qui étaient habituées à ce qu’Office soit compatible avec les version n-1 et n-2 de Windows. « La version on premise d’Office ne tournera que sur la version 2018 de Windows 10 et pour utiliser Office 365, il faudra accepter assurer les mises à jour de Windows tous les 8 mois, ou acquérir l’édition LTSB de Windows Client », explique Nicolas Schaeffer.
Des prérequis techniques qui impliqueront l’utilisation de postes récents (moins de deux ans) obligeant les entreprises à mettre à jour leur parc matériel. Or les entreprises risquent d’avoir à changer les trois quarts de leurs postes de travail si elles veulent migrer vers Office 2020, selon Nicolas Schaeffer. Sans compter que leurs besoins en bande passante et en ressources techniques pour les mises à jour Windows risquent d’augmenter sensiblement. Un investissement que beaucoup d’entre elles n’auront pas les moyens techniques ou financiers de réaliser, craint Nicolas Schaeffer. Pire, des entreprises vont s’embarquer dans des migrations Office 2020 sans mesurer les investissements réels que cela implique, et devoir y renoncer à la dernière minute, perdant au passage leurs investissements initiaux, notamment en licences.
Les voilà prévenues.