La SSII française doit faire face à la gronde de salariés opposés au gel des salaires et à la fronde des Italiens s’opposant au rachat de SSI SSB. La situation est plus sereine à Vancouver.
Le moins que l’on puisse dire est que la direction d’Atos Origin n’est pas une sinécure pour Thierry Breton. L’ancien ministre doit en effet faire face à la grogne d’une partie du personnel opposé au gel des rémunérations, un gel destiné a améliorer la rentabilité du groupe. Il semble en effet que seuls les salariés touchant moins de 35.000 euros bruts par an auraient droit à une augmentation de 0,45%.
Si l’on en croit certains blogs de salariés, 1.300 personnes ont assisté à des assemblées générales à Seclin, Blois et La Défense pour marquer leur désapprobation. D’autre part de nombreux cadres du site parisien pratiqueraient la politique du bureau vide en fin d’après-midi.
Autre mauvaise nouvelle – à prendre toutefois au conditionnel – les banques actionnaires de SIA SSB, s’opposeraient définitivement au rachat de la plateforme de services de paiement par la SSI. Elles s’aligneraient ainsi sur la position de la Banque d’Italie qui ne souhaite pas que SIA SSB tombe dans des mains étrangères.
Heureusement pour Thierry Breton, il existe encore des motifs de satisfaction. Sa société a en effet fait savoir qu’à moins de 2 jours avant le début des Jeux Olympiques d’hiver de Vancouver 2010, l’ensemble des systèmes informatiques était en place et que l’équipe chargée des les faire fonctionner travaillait en mode opérationnel depuis le 28 janvier 2010.
Atos Origin a en effet déployé 6.000 PC et 800 serveurs, répartis sur 35 sites, qui sont gérés par une équipe de près de 3.000 experts informatiques (dont près de 1.000 volontaires), auxquels s’ajoutent des centaines de collaborateurs d’Atos Origin de 32 nationalités différentes ainsi que des employés de partenaires et de fournisseurs.
Il s’agirait du plus gros contrat informatique jamais signé dans le monde du sport. Il n’a toutefois pas semblé utile à la SSII d’en communiquer le montant. Il est vrai que monde sportif, fut-il de glace, n’est pas toujours transparent.