La SSII souhaiterait mettre la main sur RBS WorldPay, une proie démesurée de 2,5 milliards d’euros. Cette opération signerait l’abandon définitif du rachat de la plateforme italienne SIA SSB.

Selon le Figaro, Thierry Breton convoiterait la plateforme de paiements sécurisés RBS WorldPay mise en vente par sa maison mère, la Royal Bank of Scotland. Sous perfusion gouvernementale, la banque écossaise est en effet contrainte par Bruxelles de céder une partie de ses actifs

Il s’agit cependant d’un très gros morceau puisque RBS est estimée à 2,5 milliards d’euros, soit quasiment la valorisation de la SSII.

Selon nos confrères, une quarantaine de prétendants se bousculeraient pour mettre la main sur ce joyau des paiements en ligne. Rien n’est donc gagné. D’autant qu’il faudra convaincre les actionnaires.

Si l’opération réussit, elle propulsera Atos Origin en tête du secteur très rentable des paiements en ligne, secteur où elle est déjà bien présente avec sa filiale Atos Worldline.

Cet intérêt pour RBS WorldPay – s’il se vérifie – signifie très probablement l’abandon définitif du rachat de SIA SSB. Rachat auquel s’opposeraient les banques italiennes actionnaires et la Banque d’Italie, très soucieuses de ne pas voir la plateforme transalpine de services de paiements tombe dans des mains étrangères.

L’ancien ministre des finances a maintes fois affirmé qu’il souhaitait doubler le chiffre d’affaires de l’activité « paiements électronique » d’ici 2013. Le rachat de l’Écossais est probablement le meilleur moyen d’atteindre cet objectif. Ce n’est pas le moins risqué.