Mis en échec par Donald Trump qui l’a empêché d’acquérir Qualcomm pour des raisons de sécurité nationale, Broadcom – qui a entretemps quitté Singapour pour se domicilier aux Etats-Unis – s’offre CA Technologies pour 18,9 milliards de dollars, soit 44,50 dollars par action. Ce prix représente une prime de 20% par rapport au cours de clôture du 11 juillet, veille de l’annonce de l’opération. Cette dernière a été approuvée par les deux conseils d’administration.
« Cette transaction représente une brique de construction importante alors que nous bâtissons une des premières entreprises mondiales en matière de technologies d’infrastructures », commente dans un communiqué le CEO de Broadcom, Hock Tan. « Avec sa base importante de clientèle, CA est parfaitement positionné au sein du marché fragmenté et en pleine croissance des logiciels d’infrastructure, et ses concessions de logiciels pour entreprises et mainframes enrichiront notre portefeuille d’activités technologiques critiques. Nous avons l’intention de renforcer ces concessions afin de répondre à la demande croissante de logiciels d’infrastructures ».
CA Technologies, qui a fait l’acquisition en avril dernier du spécialiste de l’analyse de la composition du logiciel SourceClear, avait entamé il y a un an des négociations avec BMC au sujet d’une éventuelle fusion. Après l’échec des discussions, BMC a été cédé au fonds d’investissement KKR pour 8,5 milliards de dollars.
Fondé en 1976 sous le nom de Computer Associates International, l’éditeur est entré en bourse en 1981. Huit ans après il était le premier fournisseur de logiciels à dépasser le milliard de dollars de chiffre d’affaires à en croire son site. En 2006, il a changé de nom pour devenir CA Inc. Il s’est rebaptisé CA Technologies en 2010. Au cours de son exercice fiscal 2018, il a réalisé 4,24 milliards de dollars de chiffre d’affaires, en croissance de 5%, pour un bénéfice de 476 millions de dollars, en baisse de 39%. Il emploie 11.000 personnes dans le monde.