Quoi de plus gratifiant pour un éditeur que de contribuer directement au succès de ses clients ? Avec son ERP open source, Axelor peut se targuer d’ouvrir de nouvelles opportunités à ses clients et partenaires. Dernier exemple en date, celui de Trynet qui s’est appuyé sur son ERP Open Suite et sa plateforme de développement low code intégrée pour créer un vertical dédié au secteur de la propreté.

La singularité de l’histoire, c’est qu’avant de se lancer dans la création de ce vertical, les fondateurs de Trynet avaient implémenté Open Suite dans leur entreprise… de nettoyage. Une expérience qui les a tellement convaincus du potentiel d’Open Suite qu’ils ont décidé de revendre leur entreprise de nettoyage pour se lancer dans l’édition de logiciels.

Dans la même veine, on peut mentionner l’exemple de Thomas Delacourt, co-fondateur d’Inventive IT, qui fut l’un des premiers partenaires à relayer l’offre d’Axelor en 2016. Il y a un an, ce dernier a décidé de quitter Inventive IT pour créer une nouvelle société, Alter SI, dont l’activité est entièrement consacrée à des projets d’implémentation Open Suite.

Open Suite, c’est aussi le socle sur la base duquel l’éditeur Synktory a choisi de réécrire entièrement son ERP dédié au secteur de l’industrie et sur lequel il a commencé à basculer sa base clients.

Créé en 2005, Axelor était à l’origine un partenaire intégrateur de TinyERP, l’ex-Odoo. La société a entamé son virage vers l’édition en 2011 avec la mise en chantier d’une plateforme de développement low code baptisée Axelor Open Platform. C’est sur la base de cette plateforme qui permet d’accélérer considérablement le temps nécessaire pour développer des applications qu’Axelor démarre en 2013 le développement d’un ERP standard sous l’impulsion de son client Sorégie. Gros distributeur d’électricité et de gaz dans le département de la Vienne, la société cherchait à l’époque une solution souple pour prendre le relais de son système de gestion historique écrit en Cobol.

Entièrement développé sur la base de composants open source – il s’appuie notamment sur le framework Hibernate, une machine virtuelle Java, la base de données PostGreSQL, le framework javascript Angular JS pour les interfaces, le cadre de sécurité Apache Shiro, le framework d’injection de dépendances Google Guice, et le moteur de production d’application Gradle – Open Suite est sorti en version beta test en 2014 et en version complète en 2018.

Il dispose aujourd’hui d’une trentaine de modules, dont un module CRM et un module BPM, qui lui confèrent une couverture fonctionnelle comparable à celles d’un Microsoft Dynamics ou d’une Sage X3, estime Laith Jubair (photo), DG d’Axelor. Mais au-delà de sa richesse fonctionnelle, c’est de sa capacité d’adaptation aux besoins des clients qu’Open Suite tire sa force, suggère ce dernier. Un autre avantage de la plateforme low code sur laquelle il s’appuie.

Axelor tire ses revenus du support technique et de l’assistance fonctionnelle qu’il fournit autour de ses produits. La société se développe au rythme de 30 à 35% par an en autofinancement. Elle bénéficie toutefois d’un financement BPI et d’un crédit d’impôt. Son chiffre d’affaires a atteint 2 M€ en 2019 et son effectif 35 personnes. Positionné sur le marché des PME (de 50 à 2.000 collaborateurs), l’éditeur compte une dizaine de partenaires actifs, représentant environ un quart de ses revenus. Parmi eux : iOrga, Sopra, Altem ou TRSB, qui s’ajoutent aux Trynet, Alter SI et Synktory, déjà cités. À noter : son récent référencement par l’UGAP via SCC et la sortie fin février d’une nouvelle version qui intégrera des fonctions d’apprentissage automatique.