Alphabet, la maison mère de Google, licencie 12.000 employé·e·s suite à un audit lancé l’été dernier via sa plateforme Simplicity Sprint. Depuis le lancement de cet outil, présenté comme « un moyen d’augmenter la productivité des employés de 20% », les rumeurs allaient bon train sur le fait qu’il s’agissait aussi d’un moyen de faciliter les licenciements. Les responsables d’équipes étaient en effet invité·e·s à attribuer une note de faible performance à au moins 6% des effectifs.

L’évaluation a commencé l’année dernière après un ralentissement de la croissance du chiffre d’affaires de Google au troisième trimestre 2022. Les revenus étaient toujours en hausse mais de seulement 6% à 69,1 milliards de dollars.

« Au cours des deux dernières années, nous avons connu des périodes de croissance spectaculaire. Pour alimenter cette croissance, nous avons embauché. C’était une réalité économique différente de celle que nous connaissons aujourd’hui », déclare Sundar Pichai, le PDG de Google et de sa société mère Alphabet. En début 2020, Google employait un peu plus de 120.000 personnes. Ce chiffre est monté à 186.800 en septembre dernier, rappelle The Register.

Sundar Pichai commente ainsi la taille des effectifs : « Nous avons entrepris un examen rigoureux de nos produits et fonctions afin de nous assurer que notre personnel et nos rôles sont en phase avec nos grandes priorités en tant qu’entreprise. Les postes que nous supprimons reflètent les résultats de cet examen. Ils sont répartis entre Alphabet, les domaines de produits, les fonctions, les niveaux et les régions. »

Aux Etats-Unis, l’entreprise prévoit de payer la période de préavis (2 mois), une indemnité de départ de 16 semaines, les primes et congés de 2022, et 6 mois de prestations de santé.

« N’hésitez pas à travailler de chez vous aujourd’hui », a-t-il accordé, lors de l’annonce aux personnes licenciées vendredi dernier.

Alphabet rejoint donc, sans grande surprise, la farandole des multinationales technologiques américaines qui licencient par milliers : notamment Amazon (18.000 personnes), Meta (11.000), Microsoft (10.000) et Salesforce (7.300).