Recruté en mai dernier pour succéder à Gilles Caumont, Patrice Bélie prendra sa suite à la présidence d’Adista le 21 décembre, après une période de transition de sept mois. Dans le même élan, c’est tout l’organigramme de la société qui évolue avec notamment l’arrivée de nouveaux managers. Ainsi, la direction technique vient d’être confiée à l’ex-Dimension Data Olivier Grosjeanne. En janvier, Marylise Jacottin, actuellement chez Exaprobe, succédera à Jean-Pierre Glath à la direction commerciale. Un responsable des achats et de la chaîne d’approvisionnement, Emmanel Guerin, a pris ses fonctions en novembre. Et un responsable pour la nouvelle unité opérationnelle cybersécurité, l’ex-Hub One David Boucher, est arrivé cette semaine.

L’organisation également évolue : les équipes opérationnelles des métiers de l’avant-vente, du commerce et du déploiement ont été découpées en grandes régions pour plus de réactivité et de proximité terrain. « Avec désormais 450 collaborateurs  et près d’une trentaine d’agences, la société a grandi et il n’est plus possible de faire tout remonter au siège social à Nancy », explique Patrice Bélie. Ces régions, les métiers et les différentes unités opérationnelles, continuent de reporter à Jean-Pascal Macchi, directeur général opérationnel. En revanche, la direction technique, la direction administrative et financière, le marketing, la conformité (qualité, RSSI) et les ressources humaines reporteront directement à Patrice Bélie.

L’enjeu principal pour le nouveau président va être de structurer la société pour absorber sa forte croissance tout en continuant à satisfaire clients et collaborateurs. Adista vient ainsi de clôturer (fin août) son exercice 2017-2018 sur un chiffre d’affaires de 92 M€, en croissance de 13%. Le groupe avait déjà enregistré une croissance de 12% de ses revenus sur l’exercice précédent. Son objectif affiché est d’atteindre 150 M€ en 2022, soit 13 à 14% de croissance moyenne annuelle. Pour y parvenir, il doit embaucher. « Des commerciaux pour acquérir des affaires et des profils techniques pour les exécuter ». Rien que sur l’exercice en cours, Adista prévoit la création de 120 postes. Une quarantaine a déjà été créée depuis août. Si le groupe atteint son objectif de recrutement, son effectif dépassera les 500 collaborateurs à l’issue de son exercice.

Sa croissance, Adista la fonde principalement sur les télécoms BtoB, qui est son activité prépondérante. « Celle-ci continue d’enregistrer une progression à deux chiffres sur un marché en déclin », note Patrice Bélie. Autre facteur de croissance : son activité hébergement et infogérance, « qui progresse encore plus rapidement ». Pour gagner des parts de marché, l’opérateur n’a de cesse d’étendre sa couverture géographique via l’ouverture d’agences de proximité. La vingt-huitième vient d’ouvrir à Paris dans le XIIIe arrondissement. Autre facteur d’accélération : l’indirect, dont l’activité a été réellement lancée en 2017 mais qui gagne déjà en ampleur.

Enfin, Adista n’oublie pas de soigner son offre. Deux nouveautés ont vu le jour ces douze derniers mois : une offre MVNO tri-opérateurs, qui lui permet d’investir les créneaux de la convergence fixe-mobile et du backup de lien sur une ligne 4G. Autre offre qui connaît un développement très rapide : le SD-WAN. Basée sur un partenariat avec Versa Networks, cette offre permet aux clients de gérer leurs flux, de les prioriser (en fonction des applications et des individus) et de les sécuriser simplement et à moindre coût, expose Patrice Bélie.