Amazon a racheté le spécialiste des véhicules autonomes Zoox. Le montant de la transaction n’a pas été dévoilé mais selon The Information et le Financial Times qui s’appuient sur des sources proches du dossier, il se situerait entre 1,0 et 1,2 milliards de dollars, bien en dessous de sa valorisation de 3,2 milliards de dollars établie lors de sa dernière levée de fonds de 800 millions de dollars en juillet 2018.

La startup basée à Foster City en Californie fonctionnera comme une société autonome au sein d’Amazon. Elle restera dirigée par sa CEO Aïcha Evans et son co-fondateur et directeur technique Jesse Levinson.

« Zoox s’efforce d’imaginer, d’inventer et de concevoir une expérience de transport autonome de classe mondiale », a déclaré dans un communiqué Jeff Wilke, responsable du commerce de détail mondial d’Amazon. « Nous sommes ravis d’aider la talentueuse équipe Zoox à concrétiser sa vision dans les prochaines années. »

Fondée en 2014, la jeune pousse avait pour ambition initiale de produire un véhicule totalement autonome cette année. Elle a indiqué l’année dernière qu’elle recherchait des investisseurs et des partenaires stratégiques potentiels, un besoin devenu plus urgent par la pandémie de coronavirus qui a conduit à des licenciements qualifiés de temporaires.

L’analyste Michael Ramsay de Gartner a indiqué à Bloomberg qu’Amazon pourrait intégrer les futurs services de covoiturage dans son programme d’adhésion Prime et qu’elle pourrait utiliser la technologie autonome dans ses véhicules de livraison. La firme de Seattle, qui avait fixé parmi ses objectifs la livraison par drones dès 2018, a également investi dans le fabricant de véhicules électriques Rivian Automotive qui devrait lui livrer 100.000 véhicules de livraison à partir de l’an prochain. «Amazon est soudainement très proche d’être son propre constructeur automobile», a-t-il ajouté.

Cet investissement pourrait également s’inscrire dans la volonté d’Amazon de lutter contre le changement climatique, notamment en réduisant l’empreinte carbone de certains secteurs tels que la logistique, l’énergie ou la fabrication. Dans ce cadre, le GAFAM a annoncé la semaine dernière la création d’un fonds d’investissement de deux milliards de dollars.