Oracle est sur le point de signer sa deuxième acquisition de l’année. Après avoir mis la main le mois dernier sur le spécialiste du social bookmarking AddThis, la firme californienne négocie le rachat de Ravello Systems. Les termes financiers de l’opération ne sont pas dévoilés mais selon VentureBeat, qui s’appuie sur une personne proche du dossier, le prix de cession serait de 500 millions de dollars. Créée en 2011 et basée à Palo Alto avec une antenne à Ra’anana en Israel, la jeune pousse a développé des outils permettant de tester et de lancer des charges de travail dans les clouds publics de Google et d’AWS. Elle compte parmi ses clients des entreprises comme Arista, Brocade, Red Hat, SUSE et Symantec. Depuis sa création elle a levé 54 millions de dollars, y compris les 25 millions de dollars réunis en 2013 au cours d’un tour de table réunissant notamment Qualcomm Ventures, SanDisk Ventures, Sequoia Capital, Bessemer Venture Partners, Norwest Venture Partners et Vintage Investment Partners.

Les deux créateurs de l’entreprise, son président Benny Schnaider et son CEO Rami Tamir, sont les co-fondateurs de PentaCom, un équipementier réseau revendu à Cisco en 2000, puis en 2005 de Qumranet, l’éditeur à l’origine de l’hyperviseur Linux KVM et de la solution de virtualisation des serveurs SolidICE. Qumranet a été cédé à Red Hat en 2008 pour 107 millions de dollars.

Rami Tamir indique sur le blog de la société que les équipes de Ravello rejoindront la division Oracle Public Cloud, et plus précisément l’entité IaaS, de la firme de Redwood Shores afin notamment de développer de nouveaux produits et services issus de la fusion. Les solutions actuelles continueront cependant à être proposées sous l’étiquette Oracle.

Le numéro 3 mondial de l’édition de logiciels poursuit donc activement son offensive dans le cloud computing. Qu’il est loin le temps (c’était en septembre 2008) où Larry Ellison déclarait devant un parterre d’analystes financiers « Qu’est ce que ce cloud computing ? », ajoutant peu après « Jusqu’à quand faudra-t-il subir ces idioties ? ».