Si l’éviction d’Huawei des réseaux 5 G ouvre grands les vannes à Nokia et à Ericsson en France, il n’en va pas de même ailleurs où Samsung se place désormais en sérieux rival. Le Coréen vient ainsi de signer un contrat de 6,6 milliards de dollars pour la fourniture de solutions sans fil de cinquième génération à Verizon aux Etats-Unis. L’accord, valable jusqu’au 31 décembre 2025, est l’un des plus gros contrats 5G remporté par Samsung depuis que le fabricant a décidé il y a des années d’investir dans les réseaux de télécommunications de nouvelle génération. Il travaille d’ailleurs activement sur les réseaux de sixième génération. « Avec ce dernier contrat stratégique à long terme, nous continuerons à repousser les limites de l’innovation 5G pour améliorer les expériences mobiles des clients de Verizon », a déclaré Samsung dans un communiqué envoyé à la presse américaine. « Alors que la conception et le déploiement des réseaux deviennent plus compliqués et que les capacités des réseaux permettent des systèmes beaucoup plus robustes, la sécurisation de ces réseaux est la priorité absolue », avait déclaré quelques jours auparavant Srini Kalapala, vice-président de la planification du réseau pour Verizon.

Ce joli contrat ne fait pas les affaires d’Ericsson mais encore moins de Nokia dont les actions ont reculé lundi de 2,5% à la bourse d’Helsinki rapporte Bloomberg. Cela s’est produit après que l’analyste de Liberum, Janardan Menon ait déclaré, preuves à l’appui, que le géant finlandais des équipements télécoms perdait également des parts de marché chez le premier opérateur américain au profit d’Ericsson, ce qui pourrait entraver ses investissement à long terme dans la technologie 5G.

En France, pour réduire ses coûts, l’équipementier finlandais a annoncé 1.233 suppressions de postes dans sa filiale Alcatel-Lucent dont 831 à Nozay (Essonne) et 402 à Lannion (Côtes d’Armor), deux sites qui travaillent principalement sur la 5G. Ce plan social est le quatrième mis en oeuvre en quatre ans par Nokia dans l’Hexagone où la firme d’Espoo emploie plus de 5.000 personnes, dont environ 3.600 dans sa filiale Alcatel Lucent International, tombée dans son escarcelle en 2015.