Plus de 5.000 salarié·e·s de SAP ont signé une pétition interne affirmant se sentir « trahi·e·s » par le géant allemand du logiciel. En effet, le PDG Christian Klein avait déclaré en 2021 que l’entreprise était « un lieu de travail 100% flexible et basé sur la confiance ». Pourtant, l’éditeur a publié de nouvelles directives en ce début janvier qui obligent tout le personnel, soient plus de 100.000 personnes, à travailler sur site ou chez le client trois jours par semaine à partir d’avril prochain.
Pour couronner le tout, moins d’un mois après avoir présenté cette nouvelle politique de retour au bureau, SAP a annoncé une restructuration de sa main d’œuvre qui toucherait 8.000 personnes, pour « mieux se focaliser sur l’intelligence artificielle ». L’éditeur précisait tabler sur des départs volontaires ou des reconversions internes.
La récente pétition affirme que si cette nouvelle exigence de retour au bureau prise par la direction est conçue comme une « stratégie de réduction du personnel à coût nul », elle ne fera qu’éloigner les personnes talentueuses. La lettre rappelle que l’absence d’augmentation de salaire notable, couplée à la politique de télétravail 100% flexible, a incité le personnel à déménager ces dernières années pour s’éloigner des villes où se trouvent les bureaux de SAP. D’où un volte-face très mal vécu par beaucoup.